Une journée peut-elle être plus Rock N’Roll qu’un concert de Métal dans une convention de tatouage? Vraie question.
Par un beau et froid samedi de février, 3 groupes de Métal ont fait taire le bruit des aiguilles dans la Grande Halle de la Villette. En effet c’est au Mondial du Tatouage 2025 qu’il fallait venir pour voir Carcass, Brujeria et Rotten Sound ainsi que la fine fleur du tatouage mondial. A moins que ça ne soit l’inverse si vous êtes plus banchés tatouages que Métal.
Du coup je me dis que les tatoueurs latinos qui étaient à l’exact opposé de la scène n’était pas si mal que ça pour écouter Los grandes éxitos en español de Cypress Hill a toute blinde.
Une fois les prix pour les différentes catégories du concours de tatouage remis, les modèles ont été prié de se rhabiller et de libérer la scène. Après l’encre, les watts.
Rotten Sound
La Finlande ne fait pas que du Métal sympho et du Black, elle fait aussi du Grind. Hélas pour eux, le Grind n’est pas ma tasse de thé. Ceci étant dit, la prestation fut de qualité malgré un temps limité et un son extrêmement crado (Grind oblige?).
L’ambiance plutôt légère entre les tires contrastait pas mal avoir la noirceur du propos du groupe. C’était sympa. Est-ce que j’y retournerai? Pas sûr.


Brujeria
Sans l’ombre d’un doute le groupe attendu de l’affiche. A raison car compte tenu de la disparition de deux de ses membres les plus emblématiques (Juan Brujo et Pinche Peach), l’avenir du groupe semblait pour le moins incertains. Néanmoins les membres restant ont décidé de continuer l’aventure en hommage à leurs amis et proches disparus. A raison car même à 4, Brujeria a tout simplement plié la soirée. Accompagné par un son de mammouth, une setlist aux petits oignons et un public conquis d’avance: game over.
La sécu n’a rien compris à ce qui se passait (j’y reviendrai), les tatoueurs non plus. Une partie des curieux calés au fond de la grande halle écarquillait les yeux devant le quatuor latino qui s’allume un joint sur scène et met de grand coup de machette sur les retours. De Brujerizmo à la Macarena (nous sachons) en passant par Pito Wilson, Matando Guëros, La Ley De Plomo et La Migra, tous les classiques y sont passés au milieu des titres plus récents.
La claque.


Carcass
Il faut s’appeler Carcass pour oser s’aventurer sur scène après le gang latino. Et tout Carcass qu’ils sont, leur prestation a paru un peu fade en comparaison. Belles lumières, son nickel mais il a manqué à ce concert de Carcass un petit je ne sais quoi qui aurait transformé un bon concert en un excellent concert. Peut-être qu’en se coupant les cheveux, Jeff Walker a perdu une partie de son mojo? Allez savoir.



En ce qui me concerne, la setlist m’a un peu dérouté. Entre medleys et placements de certains passages de morceaux au milieu d’autres, l’ensemble a paru un peu décousu. Le début de Black Star qui enchaîne sur Keep On Rotting In The Free World avec un peu de Genital Grinder au milieu… c’était pour le moins déconcertant. Mais parfaitement exécuté. Car si il y a bien une chose d’indiscutable qu’on ne peut pas retirer à Carcass c’est que c’est parfaitement en place.
Cela dit, le public, bien qu’un moins nombreux à cause de l’heure tardive était suffisamment chaud pour encore une fois faire transpirer la sécu dont une membre en particulier a brillé par son manque de professionnalisme. Visiblement pas préparé pour faire face à un public Métal aux us et coutumes spécifiques, à chaque mouvement de foule en direction de la scène, cette dernière se voyait systématiquement repousser avec violence en direction du pit. Forcément, ça a entraîné des bousculades et plusieurs chutes qui auraient pu mal finir si les gens n’avaient pas été relevé rapidement. On a même vu des gars se faire sortir pour avoir headbanger trop près de la scène. On croit rêver.
Bref c’était le coup de gueule contre une personne bien précise de la sécu au comportement déplorable.


Sorti de ça, excellente journée et bon concert.
J’accepte les donations pour aller me faire tatouer au Japon.
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