Tout le monde est là à dire « oui Rust In Peace c’est le meilleur machin patin etc » et ben moi, histoire ne de ne pas faire comme les copains : je dis non ! Non car pour moi, le meilleur album de Megadeth c’est Youthanasia.
J’en vois déjà qui hurle à la mort en me disant que je n’y connais rien et que je ferais mieux de me taire. Peut-être mais on y retrouve tous les ingrédients typiques du style du groupe mais poussés à leur paroxysme et c’est ce qui fait de cet album une des pierres angulaires de la disco du groupe… de mon point de vue bien entendu.
Tous les titres sont plus monumentaux les uns que les autres, à part peut-être Black Curtains dont la différence stylistique (tempo plus lent et plus haché) en fait certainement le titre le plus faible par rapport au reste du catalogue présenté sur ce disque.
On commence gentiment avec Reckoning Day qui donne le ton pour la suite. Dave avec son phrasé si particulier et ses petits délires guitaristique ici ou là, sans parler des petits élans mélo qui viennent de temps en temps nous en mettre plein les oreilles. Je pourrais faire un roman sur à peu près chaque titre tant ils sont bons. On peut citer en vrac Train Of Consequences, Addicted To The Chaos, Blodd Of Heroes, Family Tree, bref ce n’est que du bonheur. A tout le monde, morceau phare de la galette avec son refrain en français dans le texte se trouve être une masterpiece en puissance et représente le morceau typique du disque – montée en puissance progressive, couplet avec petit riff aguicheur, refrain qui ne s’oublie pas avant un solo d’anthologie où les 2 gratteux enchaînent non stop les performances sur le manche.
Sur cet album, on retrouve ce qui pour moi est LE line-up ultime de Megadeth à savoir Dave Mustaine et sa flying V, Marty Friedman lui aussi sponso Jackson, Dave Ellefson bien avant sa pige chez Soulfly et le très bon Nick Menza aux fûts. C’est cette combinaison alliée à des morceaux taillés sur mesure qui font de cet album un disque hors norme. Mustaine et Friedman enchaînent les solos et se renvoient la politesse en enchaînant comme des malades à grands coups de vibratos tandis que Menza et son jeu de cymbales tout en touché rythment le tout accompagné par Ellefson et sa basse vrombissante qui maîtrise son sujet comme personne.
La prod, nickel, est signée par Mustaine lui même.
Il fut un temps (peu de temps après la sortie de l’album) ou ce dernier fut disponible dans une édition limitée avec un second cd contenant 8 inédites figurant pour la plupart sur des bandes originales de films. Ce deuxième disque intitulé The Hidden Treasures s’avère non seulement être un excellent complément à l’album mais aussi un disque quasi indispensable tant les titres présentés sont excellents. De 99 Ways To Die à Diadems en passant par Angry Again ou Paranoid de Black Sabbath, rien n’est à jeter.
Ce disque est trouvable en dehors de cette édition limitée et je ne peux que vous recommandez chaudement son achat.
Youthanasia est le dernier « grand disque » de Megadeth. Il marque la fin d’une époque de grande inspiration pour le groupe et surtout le début de la fin de la collaboration entre la fine équipe Mustaine/Friedman. On les retrouvera une dernière fois sur le très médiocre «Cryptic Writings. Bref, Youthanasia est un « must have » pour les amateurs de bon métal. A posséder avec Countdown To Extinction et Rust In Peace de… Megadeth pardi !
