Vous souvenez-vous de Devil You Know? Le supergroupe qui devait mettre à genoux la planète Metalcore. Sur le papier franchement il y avait tout pour régner sur le monde sauf que…

…les choses ne sont pas passées comme prévu. Du coup, ils ont fait du « rebranding » comme on dit en marketing. Où comme quand il y a écrit « nouvelle recette » sur les yaourts au supermarché. On sait que c’est la même chose mais ça fait vendre parce que c’est « nouveau ». Bref Light The Torch c’est Devil You Know avec un nouveau batteur.

Changement notable cependant, le groupe sous son nouveau nom a su quitter le Metalcore générique pour évoluer vers quelque chose que je qualifierai de Metal FM . En gros c’est du Stone Sour avec du poil aux pattes et du pwet pwet électronique en fond.

Comme il se doit ça sonne énorme et chacun fait son petit truc. La basse de Ryan Wombacher fait acte de présence. Alex Rüdinger et sa batterie triggée à l’infini font le taff. Francesco Artusato semble avoir découvert qu’il y avait d’autres cordes que celle du haut sur sa guitare et du coup propose des choses intéressantes et de belles mélodies. Reste Howard Jones au chant qui fait toujours des miracles avec un chant clair impeccable et impeccablement exploité. De temps à autres il met la giffleuse en route et s’autorise quelques hurlements qui font frémir. Impec’ je vous dis. Les arrangements qui complètent le tout sont génériques mais font le job.

Avec ce second opus (oui j’ai zappé le premier sorti en 2018), Light The Torch propose une douzaine de titres franchement pas désagréables. Come Back To The Quicksand est un petit bonheur. Le disque se bonifie sur la fin et sort des schémas convenus qui font « très single » avec ce furieux air de « déjà vu » typique du genre. Mais si voyons, le tempo lent, le riff un peu lourd qui fait trembler Kimberley et qui permet de pécho dans la quechua. C’est pas mal, les mecs sont bons mais en dehors du casting, il manque ce petit truc qui distingue vraiment le groupe du reste de la production évoluant dans le même style.

You Will Be The Death Of Me peut faire un bon disque de vacances. Un truc qu’on se met en fond pendant un barbuc’ ou en voiture les fenêtres ouvertes en allant à la plage. Maintenant je doute que passer le 1er septembre quelqu’un y revienne. C’est un peu rageant parce que je reste convaincu que Light The Torch peut avoir un destin à la Killswitch Engage.