Troisième album d’At The Gates depuis leur retour aux affaires. doit-on encore espérer quelque chose de ce groupe? Qu’il soit bien sur scène, ce serait déjà pas mal.

Vous l’aurez compris, d’At The Gates je n’attends plus grand chose voire même plus rien du tout. Surtout après 2 albums moyens et un EP qui l’était tout autant. C’est aussi souvent dans ces cas là que l’on est pris au dépourvu et c’est exactement ce qui s’est passé avec The Nightmare Of Being.

ATG est (enfin) sorti de sa recette « je fais du sous Slaughter Of The Soul » et propose désormais un Death mélo bien plus ambiant, plus lent et aussi plus… mélodique presque Prog par moment oserai-je. Les leads de Jonas Stålhammar font vraiment merveille – l’intro de Garden Of Cyrus est un régal (ce petit saxo qui sent le fion est aussi surprenant que bienvenue). Le fait d’avoir ralenti un peu le tempo permet à ma cible favorite (Adrian Erlandsson) d’être enfin en place et de proposer de très bons plans. Dès qu’on remonte dans les tours, on revient aux fondamentaux mais ça demeurre satisfaisant. Reste l’énigme Tompa que je trouve un poil en dessous de son standard habituel sur ce disque.

The Nightmare Of Being est complet dans le sens où il propose une variété d’influences et d’ambiances. Cela fait bien longtemps que je ne m’étais pas envoyer un disque d’At The Gates avec une telle gourmandise, attendant avec curiosité le prochain titre pour voir ce qui allait arriver ou bien me surprendre. Le tournant légèrement Prog pris par le groupe est une vraie bonne surprise. Dans un registre un poil différent, qui aurait imaginé un jour qu’un groupe comme At The Gates puisse sortir un titre comme Comic Pessimism? Un morceau faussement Stoner avec Tompa qui parle d’une voix grave avant une accélération du tempo. D’aucun diront qu’on a déjà vu et entendu ce type de plan ailleurs. Et c’est vrai mais fait à la sauce At The Gates ça a une saveur différente.
Ce final sur Eternal Winter Of Reason… WHOW.

Quelle surprise que ce The Nightmare Of Being. Quelle claque aussi. At The Gates se réinvente sans se renier. M’est avis que ce disque va faire jaser et sera loin de faire l’unanimité. La preuve, ici, le chat n’a aimé et a quitté la pièce.
Un disque a rangé précieusement sur l’étagère à côté de Slaughter Of The Soul.