Je m’excuse d’avance.
Je suis à cours d’idée en matière de disques à chroniquer en ce moment. Et pour que j’en sois réduit à parler d’Ill Niño c’est que ça commence vraiment à se voir.

Sur Till Death, La Familia, je ne sais pas ce qui me gène le plus: le son en plastique du machin ou bien son opportunisme putassié.

Ill Nino - Till Death, La Familia

En général, on sait à peu près ce qu’on va trouver sur un disque d’Ill Niño à savoir des compos avec d’éternel relent Nu Metal – ce qui n’est pas une tard en soit mais faut évoluer un peu, le tout sur un air latino (comme dirait Lorie) avec de grands coups de percus. C’est plutôt bien fait même si pas toujours inspiré. Dans le cas présent, si on pouvait empêcher Christian Machiado de chouiner dans son micro comme il le fait maintenant depuis 7 albums (pitié qu’on ne me dise pas que c’est du chant clair siouplé soyons sérieux), nous serions tous gagnant – Ill Niño en tête. J’en veux pour preuve la très bonne – oui je dis du bien je sais! – I’m Not The Enemy qui fonctionne du feu de dieu avec une rythmique savamment dosée, des percus qui donne du peps au tout et un riff efficace. Ca fonctionne d’autant mieux quand Chrisitan montre qu’il en a dans le pantalon. Oui ça pue le single, oui c’est limite radio friendly mais bordel ça marche! Pour le reste… comment dire? Au secours!

Entre les compos faussement méchantes avec un riff métalcoreux vieux de 10 ans piqué à Darkest Hour (Are We So Innocent), les mêmes plans de batteries bourrés de contre-temps que Dave Chavarri nous ressort à l’infini et pire que tout: des riffs monocordes hachés et accordés six pieds sous terre piqués au premier groupe Deathcore venu (Emmure au hasard MAIS vraiment au hasard – voir Dead Friends, Live Like There’s No Tomorow) et…

…attendez le téléphone sonne.

Allo? Oui… Christian! C’est pour toi! C’est Max Cavalera, il voudrait récupérer le riff de World So Cold.

Où en était-je? Ha oui, ça c’est pour l’opportunisme putassié. Passons au son.
Première écoute au casque, à volume normal – soit 10 sur mon petit lecteur Cowon. En général, à ce volume là, je distingue parfaitement tous les instruments même dans un environnement bruyant type métro/RER. J’ai du pousser le volume à 15 pour commencer à distinguer quelque chose et à 20 j’entendais enfin ce qui se passais. Comme si le disque avait été masterisé avec le potard du volume à 3 au lieu de 10. Heureusement que le mixage est bon. Chose que confirmera une seconde écoute sur de vraies bonnes enceintes mais qui confirmera aussi que le son de l’ensemble est faiblard.

Bon, je crois que si vous en êtes rendu là, c’est que vous savez que la conclusion s’impose d’elle même concernant Till Death, La Familia. Et elle n’est pas brillante parce que franchement pour en être réduit à aller piquer les riffs de Cavalera et Emmure faut vraiment être au bout du rouleau.