Aujourd’hui pour la première fois sur BTN, nous nous pencherons sur le cas d’Exodus en studio avec son onzième album intitulé Persona Non Grata.

Ma première rencontre avec Exodus fut lors du Wacken 2009 lors duquel le groupe, alors avec Rob Dukes au micro, m’a cassé les rotules dès les premières notes. Depuis Exodus est une gourmandise que j’aime déguster en live et avec laquelle j’ai plus de mal en studio. Chose qui se confirme avec Persona Non Grata.

Exodus sur scène c’est la peignée quasi assurée. en studio ça avoine mais il est plus aisé d’y remarquer les petites chose qui font qu’Exodus plafonnera toujours plus ou moins un outsider de la scène Thrash. Le côté délibérément old-school qui ne bouge pas voire peu depuis que le monde est monde pèse sur la musique du groupe.
Ne vous y trompez pas, c’est redoutable d’efficacité. Hunting frappe comme sourd, le duo Atlus/Holt fonctionne comme jamais, sans parler des habitués de la maison que sont Rick Unholt et Kragen Lum qui ne font aucunement tâche en invités de luxe. Mais alors quoi? C’est la voix de cochon qu’on égorge de Souza qui pose problème? Pour moi oui, question de goût. Mais c’est surtout cette formule quasi immuable que propose le groupe qui peine souvent à se renouveler et de facto à accrocher malgré quelques moments de grâce (Clickbait vs R.E.M.F.).

La méchanceté de l’ensemble peine un peu à cacher ce qui peut s’apparenter par moment à du remplissage comme par exemple des passages rythmiques à rallonge avant/après le moindre solo. Sans parler du manque de moment vraiment marquant. Une formule déjà usitée sur Blood In, Blood Out ce qui la rend encore plus flagrante ici.

Exodus propose avec Persona Non Grata est une sorte d’apothéose du Thrash old school qui vit sur ses acquis. Gageons qu’avec la fin de Slayer, Gary Holt aura à cœur de renouveler un peu le fond de commerce de son groupe parce qu’en l’état, Persona Non Grata est sympa sans plus.