Pour honteusement copier le titre d’un James bond: « Soulfly’s not enough ». Vous allez voir que la copie est le sujet fond de cette chro, bien plus que le disque lui-même.

Avec Ektomorf, vous connaissez le truc. On se moque parce que ça pille clone Soulfly dans les règles de l’art. Mais en 2021 il y a du nouveau. Oui en 2021 Ektomorf s’attaque désormais à Metallica. Rien que ça.
Si certains groupes ont très fortement fait sentir l’influence de ‘Tallica dans leurs musiques (Essence, Trivium ou bien moins subtilement A7X), ici on est dans le pillage en règle. Reborn (la chanson) illustre parfaitement le problème.

Le reste de l’album oscille dans ces eaux pas très claires quelque part en la toujours présente influence « cavalérienne » et cette nouvelle tendance. Pour (grossièrement) simplifier, imaginez des riffs structurellement proche de ce que pourrait faire Metallica avec le son de Soulfly. Oui on en est là. Mais, il faut bien que ce bon Zoltan justifie son énorme ESP 8 cordes custom urban camo qui fait gonfler son « g-penis ». Quant aux leads… Kirk Hammet n’a rien à craindre. Même en totale roue libre, ce qu’il pond est plus inspiré que ça. La section rythmique est aussi anecdotique

MAIS.

Est-ce que tout ça fait de Reborn un mauvais album pour autant? Si la forme est discutable (et discutée), le fond est correct. Ca fait le taff – si on est pas trop regardant sur la qualité (un peu comme quand on se fait refiler une Carlsberg en fest) et ça sonne plutôt bien. A ce stade si je vous dis que parvenu à la troisième chanson vous avez fait le tour de la question, vous ne serez sans doute pas surpris.

Pour passer le temps et atteindre sereinement le huitième et dernier morceau, je me suis fait une grille de bingo. Et j’ai coché le titre de chaque chanson de Metallica à laquelle les hongrois ont piqué un truc. Petit exercice Ô combien édifiant.
Exemple concret pas du tout au pif: The Worst Is Yet To Come = Lepper Messiah (avec un peu de For Whom The Bells Tolls).
Le hic, c’est que c’est ça qui est le plus intéressant avec ce disque: retrouver tout ce qui a été « emprunté » à droite à gauche. A tel point que j’ai fini par arrêter d’écouter Reborn et que j’ai laissé tourner Master. Oups.

Moralité, Reborn est un titre aussi générique que bien choisit. Clairement le groupe s’offre en quelque sorte une renaissance artistique.
A la réflexion, je crois que je préférais quand ils copiaient Soulfly. Au moins je pouvais recycler mes vannes sur Max.