Et de 3! Après 2 albums tonitruants, revoilà Devildriver avec the Last Kind Words, un nouveau disque qui se veut dans la droite ligne de ces 2 devanciers, à savoir direct, musclé et bien bâti.

Concrètement, on retrouve Dez et sa bande là où on les avait laissé à la fin de The Fury Of Our Makers Hands : avec des gros riffs, un son bien énorme, des plans batteries qui ramonent sévère et Mr Fafarra qui hurle par-dessus. Seulement cette fois-ci ils sont arrivés avec quelques bricoles en plus dans leurs valises : des soli mais aussi des rythmes un poil plus posés et quelques tentatives de passages mélodiques… disons plutôt mid-tempo.

Devildriver - The Last Kind Words

Mine de rien, ça change. On ne se retrouve plus face à un « bête » morceau qui défouraille tout ce qu’il peut mais face à un titre qui montre une évolution assez intéressante de la part de Devildriver. Ils nous ont prouvé qu’ils savaient dans le rentre dedans, maintenant ils vont nous montrer qu’ils savent aussi nuancer leur propos sans pour autant dénaturer leur musique ni perdre leur identité. Clouds Over California est un parfait exemple de cette évolution, ça démarre gentiment avec un petit motif de guitare sympatoche, puis le rouleau compresseur se met en marche. Le motif de guitare revient régulièrement sur les refrains et après un pont bien amener on part sur un solo qui ne passera pour un monstre de technicité mais qui ne se démentira jamais au niveau de l’efficacité.

On retrouve cette approche (avec le motif de guitare récurrent) sur pas mal de titre. Suivant les cas c’est plus ou moins inspiré, les motifs en question sont de manières générales plutôt bien ficelées et c’est le morceau qui est autour qui se révèle parfois un peu faiblard – un comble.

e de tourner quelque peu en rond et de presque s’auto plagier somme sur These Fighting Words où la parenté avec Hold Back The Day est à « peine » flagrante. C’est bien là tout le paradoxe de ce disque, ponctué de morceaux simplement géniaux et ultras efficaces, il perd en charme sur certains autres plus faibles ou carrément moins inspirés. Et puis il y a les titres entre les 2 comme The Axe shall Fall qui conclue l’album où la première moitié est somme toute assez quelconque et qui se fini sur un passage d’anthologie, presque pop avec une rythmique ultra basique et un accompagnement à l’orgue du meilleur effet.

Globalement le disque est bien né, la prod est de qualité (Jason Suecof oblige), le mix est de haute volée (Andy Sneap powa) et le groupe est talentueux, seules quelques compos moyennes viennent un peu entaché ce tableau idyllique. Clairement le plus faible des albums de Devildriver jusqu’à présent mais pas un mauvais album pour autant.