Le monde avait-il besoin d’un nouvel album de Devildriver?
Le monde avait-il besoin que Devildriver fasse un album de reprises?
Le monde avait-il besoin que Devildriver fasse un album de reprises de country ?
Attention il y a un piège.

Réponse dans l’ordre :
– pourquoi pas
– faut voir
– c’était purement rhétorique

Je vais être honnête, depuis que Devildriver s’est séparé du junkie John Miller à la basse et surtout du duo Kendrick (guitare)/Boecklin (batterie), le groupe a perdu de sa superbe aussi bien sur scène et pire encore, sur album également.

Donc même sans avoir une quelconque attente vis à vis de Dez et de sa bande, le résultat ici ne surprendra personne. C’est assez quelconque même sans connaître les morceaux originaux.

En effet si vous avez le malheur d’écouter les chansons d’origine, ça vous fera encore plus mal tant parfois on peine à les reconnaître. Meilleur exemple : Ghost Riders In The Sky. Les bras m’en sont tombés quand je l’ai entendu la première fois. Comment peut-on massacrer un titre à ce point là ? Je sais bien que l’exercice de la reprise est compliqué, s’approprier la chanson d’un autre, à fortiori dans un registre différent n’est pas une mince affaire mais là, franchement…

Prenons Ghost par exemple, les mecs ont tapé juste à chacune de leurs tentatives, chose assez rare pour être signalée en reprenant à leur sauce de la pop et du disco. Devildriver réussi la prouesse de faire exactement l’inverse en se plantant partout où il est possible de le faire. Le chant de Dez n’a aucune finesse ni subtilité, la batterie n’est pas vraiment inspirée non plus cherche à caser des roulements de double partout où c’est possible, seules les guitares proposent parfois quelques envolées pas inintéressante/trop hors sujet. De même, comment passer sous silence la pléthore d’invités venus se compromettre dans ce guêpier ? Le fils de Johnny Cash qui vient chier sur le travail de son père (Ghost Riders In The Sky), Hank III qui vient cautionner le massacre de son œuvre (Country Heroes), OUCH. Par politesse je passerai sous silence la prestation de Burton C. Bell (OSKOUUUUR) et je ne mentionnerai la présence de Randy Blyth, Mark Morton et Brock Lindow que par souci du détail.

Dire qu’il y a écrit Vol.1 dans le titre… Ne reste plus qu’à espérer que le second, si second il y a, soit meilleur.