Il y a 2 ans, Devildriver nous a déjà fait le coup du « vol 1 » dans le titre de son album de reprises. Voici donc un nouveau « vol 1 » mais avec des « vraies » nouvelles compos. Est-ce c’est plus intéressant pour autant?

A vrai dire, pas plus que ça. Je ne vais pas vous refaire le laïus déjà fait dans les chros précédentes sur les effets secondaires des départs de Boecklin et Kendrick. N’empêche que ça se voit toujours.

Pire ça s’entend. Il ne se passe plus rien quand on écoute Devildriver maintenant. Il faut aussi dire que l’idée saugrenue pour un groupe de ce style de faire (double) concept album – avec 48 chansons en stock selon Dez – n’aide pas à tirer la chose vers le haut. Je suis mauvaise langue? Oui et non.

Oui parce que voir Devildriver vouloir sortir de sa zone de confort pour tenter une approche artistique différente est tout à fait louable et respectable.
Non parce qu’à la vue des dernières sorties du groupe, on peut légitimement se dire que le résultat sera au mieux mitigé. Devinez quoi?! Il l’est!

De Devildriver on n’attend pas qu’il réinvente la roue. On attend juste que ça défouraille à tout va sans poser de question et sans faire de quartier. Maintenant l’impression que donne le groupe est qu’il ne faut plus rien attendre de lui à ce niveau là. Fini les morceaux qui tirent tout azimut et embrasent les foules. Le tempo ne décolle plus, le riff ne découpe plus personne et on s’ennuie.

Côté exécution, Austin D’Amond est comme toujours impérial même si toujours aussi mécanique et impersonnel. Spreitzer n’a plus la flamme, son compère à la rythmique, aussi bon soit-il, est un gentil toutou qui suit son maître. Dez fait du Dez et quand il a besoin de souffler, il demande au fiston de prendre le micro à sa place.

Il n’y a finalement que sur la chanson titre qu’on retrouve un peu ce qui fait qu’on aime Devildriver. Pour le reste, c’est énième disque où ça passe gentiment.
Là-dessus, on se retrouve l’an prochain pour le volume 2 des aventures du Devildriver au pays des concept albums sans concept.