Après le tonitruant Demigod, on se demandait bien comment Behemoth allait pouvoir franchir encore un palier en matière de puissance de feu et de créativité dans ce registre death/black qui leur sied si bien.
The Apostasy apporte un début de réponse.
Et ce début de réponse c’est qu’en fait ils ont du mal à faire mieux. Vu le niveau ahurissant atteint par Demigod, faire au moins aussi bien relevait de l’exploit le plus improbable et ce, malgré le talent qui habite nos petits amis polonais.
N’y allons pas par 4 chemins, The Apostasy ça n’est ni plus ni moins que du Demigod like avec quelques variantes comme la fin des superpositions de voix ou bien l’ajout de chœur pour accentuer le côté épique de la chose.
Si, à mon goût, les titres accrochent moins que ceux de l’album précédent, il est tout de même intéressant de noter l’important travail qui a été fait entre les 2. Sur la voix notamment, Nergal a beaucoup travaillé et a désormais un coffre digne des plus grandes pointures du death, quant aux intrus, le complexe couple que constitue la basse et la batterie s’est rarement aussi bien entendu, Orion étant collé aux basques d’Inferno et Inferno pour le suivre, il faut du gros level tant ces plans de batteries sont inhumains. De plus, les différents chœurs et autres cuivres ajoutés pour amplifier le contraste entre la violence de la musique et le thème général réussissent à plein, rendant parfois les morceaux presque intimistes là où Demigod donnait des impressions de grandeur. Dans un cas comme dans l’autre, le tout est savamment orchestré par une production mammouthesque où chaque instrument est place, notamment les riffs bien saignants envoyés par Seth et Nergal, qui pour sa part en remet une couche avec des soli plutôt bien amenés.
The Apostasy est un bon album, voir même un très bon album, peut-être même le meilleur de 2007 dans son registre… n’empêche que je préfère Demigod.
Mais quoiqu’il en soit, Behemoth confirme son statut de très grand de la scène death mondial et rien que pour ça : respect.
