En 2019, vous n’étiez pas prêt pour From Hell With Love. En 2021 vous n’êtes pas prêt non plus pour Dark Connections. Je pensais l’être et pourtant…

On prend les mêmes et on recommence! Sauf que ce coup-là je les attendais de pied ferme, l’album ayant été mon plaisir coupable de 2019. Il l’est toujours d’ailleurs. Bref, nos finlandais sont de retour avec toujours plus claviers pwet pwet, de chant suraigu cheesy et de batterie sous plastique.

Blague à part, qu’est-ce qui change sur cet album par rapport au précédent? Le son des claviers et… c’est tout ou presque. Dark Connection se pare d’une ambiance 80’s très influencé synthwave. Même la reprise de Manowar (Battle Hymn) n’y coupe pas. C’est d’un kitch absolument délicieux qui rend le morceau encore plus amusant. Mention spéciale à la reprise de They Don’t Care About Us de MJ. Il fallait oser, parce que vocalement c’est un poil risqué mais Yannis Papadopoulos s’en tire avec les honneurs. Les orchestrations sont également très très réussies sur le titre.

Sortie de ça, la seule variation musicale que propose Beast In Black sur ce nouvel album est que le tempo y est globalement plus lent. Plus de morceaux en mid pour ambiances plus posées. On retrouve néanmoins les morceaux de bravoure avec cette surabondance de nawak qui donne à leur musique ce cachet si particulier. Dès le premier titre en moins de 20 secondes tout est dit. Le hic c’est que sur la durée, c’est un peu moins catchy et qu’on a un peu moins envie de revenir pour un second tour de grand huit.

La prod est toujours débile tellement ça sonne fabuleusement bien. Rien à jeter. Idem pour ce qui est mix/mastering.

Donc oui c’est un peu moins aguichant que le précédent mais c’est toujours aussi délicieusement débile à écouter. One Night In Tokyo vaut à elle seule le détour tellement ils en font des caisses. Blade Runner et son pwet pwet inaugural sont un gigantissime moment de nawak… bref c’est du génie. Oui c’est quasi du copier/coller du précédent ET ALORS? C’est complètement con et assumé donc complètement génial.