3 ans après le très moyen « Metal », Annihilator revient avec un album simplement intitulé « Annihilator » et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il annihile pas mal.

Parti se fourvoyer dans des sentiers obscurs avec ses nombreux invités, Jeff Waters avait un sérieux besoin de rectifier le tir et de remettre Annihilator sur les rails du succès, le vrai. Car même si le précédent album a eu un succès d’estime, qualitativement c’était pas ça.

Annihilator - Annihilator

Un passage chez le coiffeur plus tard, revoilà Waters, Padden & co avec un album éponyme qui remet Annihilator à niveau. Alors certes sur les 10 titres de l’album, 4/5 sont vraiment largement au-dessus du lot (même 5/6 si on inclut la reprise de Van Halen « Romeo Delight »), le reste est bon mais n’a pas le peps ni la fraîcheur des premiers titres. Car oui il y a clairement une cassure dans le disque, une fois passé « 25 seconds » l’album prend une direction résolument plus complexe avec des titres moins digestes. En effet, après un démarrage tel que The Trend, il maintenir le niveau tant l’entrée en matière est de haute volée.

Ca shredde dans tous les sens, parfois même un peu trop mais c’est propre, toujours ahurissant niveau technique et globalement ça le fait. Padden assure un chant hargneux et mélodique juste ce qu’il faut, il module son timbre et adapte sa voix aux paroles pour un rendu unique, il est vraiment le chanteur qu’il fallait à Annihilator.
Stylistiquement, c’est du bon thrash, très typé 80’s par moment mais avec un son bien actuel. Globalement ça le fait et j’avoue m’être surpris à me passer en boucle certains morceaux (surtout les premiers).

Bref le cru Annihilator 2010 est bon, mangez-en!