The Devil Put Dinosaurs Here est le titre pour le moins énigmatique du cinquième album d’Alice In Chains – oui cinquième seulement, ils sont là depuis tellement longtemps qu’on a l’impression qu’ils en ont sorti 5 de plus mais non.

So what’s new?
En fait rien. Alice In Chains n’a absolument rien changé / ajouté / modifié / amélioré / enlevé à sa musique. Et aussi étonnant que ça puisse paraître, ça fonctionne! enfin pendant un certain temps du moins.
Comme le disait Jerry Cantrell dans différentes interviews:  » Je ne pense pas que vous serrez surpris par ce que vous entendrez… c’est nous. […]  Il y a des éléments de tout ce que nous avons sorti jusqu’à présent mais c’est aussi plus actuels.  » Comment mieux décrire The Devil Put Dinosaurs Here? En effet, à chaque titre, une petite sonorité, un petit truc renvoie à quelque chose déjà entendu dans la disco du groupe et pourtant à aucun moment il n’y a de sentiments de redite. Sur la chanson titre par exemple, on retrouve par moment cette ambiance si particulière qui planait sur l’album Alice In Chains.

Alice In Chains - The Devil Put Dinosaurs Here

Sur le reste de l’album, AIC déroule tout son talent sans trop le forcé. Les morceaux (de 5 bonnes minutes en moyenne) s’enchaînent comme prévu sans surprise mais aussi sans fausse note. Le groupe entretient son mythe avec des titres comme Breath On A Window ou Pretty Done. Certains leur reprocheront justement c’est absence de prise de risques et pourquoi pas, la monotonie générale qui flotte tout au long des titres, la faute à ce mid tempo maintenu durant quasiment chaque titre. Ce que je peux comprendre mais j’ai envie de dire que c’est aussi la marque de fabrique du groupe.

Zéro surprise donc mais impossible de dire que The Devil Put Dinosaurs Here est un mauvais album! C’est Alice In Chains!
Plus sérieusement et toute mauvaise foi mise de côté, le seul reproche que je peux faire au disque c’est qu’il lui manque peut-être un ou deux titres qui casse la baraque. Certes les pseudos singles Hollow et Stone sont bons mais venant d’un groupe comme AIC on peut légitimement en demander un petit peu plus, non?