Les restrictions de voyage sautant les unes après les autres, profitons-en pour filer en direction de l’Inde pour découvrir Rakshak, premier album de Bloodywood!

Bloodywood est, à l’origine, un duo sorti de nulle part en 2016/17 qui s’est fait connaître par ses clips hauts en couleurs sentant bon la débrouille illustrant un mélange d’instruments traditionnels et de grosses guitares.
Quelques millions de vues plus tard, notre duo devenu trio se voit proposer de jouer à Wacken (les photos ici) sans jamais avoir fait de concert ni sorti autre chose qu’une poignée de singles.

2002, le groupe sort son premier album autoproduit, habile compilation de « ses classiques » et de nouvelles compos. Si comme moi vous avez un peu poncer la chaîne ToiTuyau du groupe, vous connaissez déjà une bonne partie du disque. Endurant, Jee Veerey, Yaad ou encore Machi Bhasad vous sont connues. Néanmoins les réentendre dans une version studio qui tient la route avec un bon mix est toujours agréable.

Côté nouveautés, Dana Dan et Gaddaar emportent la palme du « je cogne d’abord je pose les questions ensuite ». Cependant nos amis prouvent qu’ils ont plus d’une corde à leur tumbi. En témoigne Jee Veerey tout en mélodie et fort joliment accompagnée d’une flûte bien sentie sur un riff et une ambiance très influencée par Linkin Park (Yaad également).

Gros point positif: la variété des compos. Il n’y pas 2 morceaux pareils, pas de structures qui font copier/coller. Oui certains passages font très fortement penser à Linkin Park comme déjà évoqué, cependant on est plus dans une sorte d’hommage que dans la copie carbone tellement la chose est fondue intelligemment dans les morceaux.

Niveau prod, ça sonne énorme et pour un album fait maison c’est plus qu’honnête. On peut ergoter sur un mixage qui compresse parfois les guitares au détriment du reste quand ça envoie la sauce et qu’il faut caser des samples, les 2 voix, guitare, basse, batterie et tous les instrus locaux. Mais c’est vraiment histoire d’avoir un truc à redire sur le sujet.

Pour un premier effort, Rakshak montre que Bloodywood est plus qu’une belle histoire sur les réseaux sociaux. Les gars ont bossé et nous proposent un album frais, sincère, parfois un peu naïf mais tellement plaisant et dynamique. Il ne lui manque que Tunak Tunak Metal pour que la fête soit complète.
Blague à part, Rakshak sera dans la liste de fin d’année au rayon bonne surprise, c’est garanti.