Quand j’ai appris que Muse venait en tourner par chez nous, mon sang n’a fait qu’un tour et je me suis précipité pour acheter ma place. Bonne idée que j’ai eu là vu la vitesse à laquelle ce concert a été complet.
Je les avais découvert par hasard au Festival de Reading en 2000, je les y ai revu en 2002 en prenant un pied totalement gigantesque sous un orage d’anthologie. Et si sur album ce groupe mon gonfle, il a la faculté de me mettre sur une orbite haute en concert d’où ma motivation. C’est avec une délectation certaine que j’ai délaissé mes habituels chevelus scandinaves pour aller voir 3 petits anglais sur la grande scène de Bercy.

La première partie était assurée par Cave In, groupe originaire de Boston sur lequel on ne tarie pas d’éloges. Mais avant Cave In, nous avons eu droit à l’épisode de l’écran, que je vais vous faire court. Un écran géant a été déroulé au milieu de la salle pour passer de la pub, seulement l’écran c’est mal déroulé et il a fallu 1h à l’organisation pour régler le problème.
La chose étant à peine réglée, Cave In entre en scène. Et là c’est le drame… Mais qu’est-ce que ce son ? La caisse claire pourrait terroriser un hospice tellement elle est forte et la basse ferait passer un tremblement de terre pour un léger spasme vu son volume. Sur les 2 premiers titres, le son est exécrable, les guitares : on ne faisait que les voir et le chant était tout juste audible. Dieu merci ça se règlera par la suite mais on a souffert.
Quoiqu’il en soit, Cave In enchaîne les titres devant un public stoïque. Personne ne bouge. Il faut dire que le post hardcore de américains est assez spécial et doit certainement mieux rendre sur disque. Quelques sifflets (scandaleux) se feront même entendre durant la reprise de Led Zeppelin.

Le public aura définitevement été le point faible de la soirée, car si durant Muse, il aura plus qu’à la hauteur, durant Cave In son comportement aura été odieux. Exemple : un mec se plante devant moi pour discuter avec ses potes genre « je suis tout seul dans la salle ». Comme je ne vois rien, au bout de quelques minutes, je lui demande de se bouger. Réponse du gars « ho ça va c’est pas Muse ! ». *hum* NC sinon je vais devenir grossier à propos de ce trou du cul *ha on me dit dans l’oreillette que je suis déjà grossier – my mistake*

20 petites minutes après la sortie de Cave In, la lumière s’éteint ce qui provoque l’hystérie des 17.000 groupies présentes dans la salle *qui a dit que je criais aussi ?*
La première chose qui m’a frappé dès les premières notes, c’est le son. Autant celui de Cave In n’était pas terrible, autant celui de Muse est… PARFAIT. Jamais, je dis bien JAMAIS je n’ai entendu un son d’une telle qualité tous concerts et toutes salles confondues. Tout était parfaitement réglé, du clavier de Matthew à la basse de Chris.
Toujours pareil, si Cave In bénéficiait de lights foireux, ceux de Muse furent exceptionnellement sublimissime. Chaque chanson avait sa propre ambiance visuelle, parfois accompagnée par 3 écrans disposés derrière la batterie sur lesquels défilaient des images totalement tripantes et en harmonie avec le titre.
En plus de cela le concert était filmé et diffusé sur 2 écrans de part et d’autre de la scène. Punaise si tous les concerts étaient filmés de la sorte… à mi-chemin entre le clip et de le DVD live, le montage était parfait, les cadrages toujours bien choisis et tout tombait pile au bon moment. Sublime.

Ajouter à cela une setlist d’anthologie (je vous laisse juger en fin de review) et vous comprendrez aisément pourquoi ce concert était (et de loin) celui de l’année 2003.
Bellamy déchaîné mais peu bavard, nous a montré toute l’étendue de son talent tant au clavier qu’à la guitare, sans parler de son chant hors du commun. Véritable virtuose – pour ne pas dire pur génie du rock – courant non stop sur la scène, se vautrant de plaisir devant des fans hystériques à chaque note, jubilant littéralement entre les chansons de voir que le public pète totalement les plombs à chaque intro et prenant intégralement son pied comme tout zickos qui se respecte.
En plus d’un show visuellement exceptionnel et muse-icalement jouissif (oui fallait bien que je le place à un moment ou à un autre celui-là), le spectacle d’un public en transe et complètement conquis pour le groupe est quelque à voir/vivre. Les intégristes « musiens » qui ne jurent que part Bellamy et sa bande savent y faire quand il s’agit de mettre l’ambiance.

Voilà, bon je crois que je vais m’arrêter là. J’ai déjà raccourci cette review de 2 bonnes pages et m’étendre encore un peu plus pour dire et répéter que c’était génial, beau, sublime, exceptionnel, énorme, grandiose, magnifique, formidable, excellent, hors norme ne servirait à rien.
A propos, je vous ai dis à quel point c’était génial, beau, sublime, exceptionnel…