Avez-vous signé la pétition pour l’installation de la climatisation dans les salles de concerts parisienne ? Non ? Et bien vous devriez. On est juste au mois d’avril et la moitié de la salle suffoque après la passage du premier groupe. J’ai du perdre au moins 2kg rien qu’en prenant des photos, vous me direz que ça ne peut pas me faire de mal vu la bouée que je me trimballe.

‘fin bref ce qui nous intéresse aujourd’hui c’est la venue de Trivium avec Sanctity et surtout Annihilator ! En effet les canadiens n’était pas revenus en France depuis leur tournée avec Judas Priest et Pantera. Ca vous donne une idée de quand ça date.

Commençons par le commencent : Sanctity ! Si sur album ça fait violement penser à du Trivium, sur scène ça ressemble à… rien ! La faute à un son tout bonnement abominable ! Voix en retrait, lead beaucoup trop en avant et un mur de basse en fond. Une vraie bouillie sonore qui dessert la prestation pourtant extrêmement énergique du groupe. Ha ça ils en voulaient les petits gars de Sanctity mais le sort à sembler s’acharner contre eux car non seulement ils ont eu un son pourri, mais en plus la salle était au trois quart vide. Un comble pour un concert archi complet ! Bah oui c’est ça d’annoncer les concerts à 19h30 et de les faire commencer 1heure avant. Je suis prêt à leur donner une seconde chance dans de meilleures conditions parce que là franchement… z’ont pas eu de bol.

Vient ensuite ce qui fut pour moi la meilleure partie de la soirée : les 45 minutes d’Annihilator ! Ralalalalala ! Qu’est-ce que ça a envoyé !
Franchement, je n’aurais pas su que Jeff Waters avait une cheville cassée, je n’y aurais vu que du feu ! Les 4 canadiens s’en sont donnés à cœur joie ! Passant en revue une partie du répertoire du groupe, donnant bien entendu la priorité au petit dernier intitulé « Metal » sans pour autant oublier les grands classiques comme Alisson Hell. A noter la prestation démentielle de Dave Padden au chant ! Il part dans les aigus avec une facilité déconcertante et tient des notes d’une justesse… un grand, un très grand moment de heavy thrash que j’ai hâte de revoir sur scène.
Bizarrement le son dont ont bénéficié les canadiens était absolument parfait.

Trivium, je ne m’en suis jamais caché, c’est pas franchement ma came sur album. Ceci étant dit, en live il faut reconnaître que c’est efficace… voir même très efficace… pour ne pas dire très très efficace. Et bien que l’attitude très suffisante du sieur Heaffy m’horripile au plus au point, je dois m’incliner quant à la qualité de ses prestations. Trivium sur scène c’est un peu comme Slipknot, une espèce de rouleau compresseur qui ne laisse aucune place à l’improvisation et qui déroule tout son savoir faire avec talent.
Le chant est juste, l’interprétation nickel, les solis partent dans tous les sens, c’est ultra propre et le son, bien qu’un peu trop gras par moment (c’est ça de vouloir jouer trop fort), fut de qualité. De plus, avec une setlist affichant pas moins de 16 titres, on ne peut pas dire que Trivium se moque de son public. J’ai d’ailleurs trouvé étonnant que ce jeune public soit d’ailleurs autant « à fond dedans », u peu comme pour Slipknot à la grande époque. Puisqu’on parle de Slipknot, vu l’enthousiasme général, il ne serait pas étonnant que Roadrunner ait un trouvé un remplaçant de choix à son gang masqué préféré.