Belle affiche ce soir, du thrasheux, du coreux et du KSE. Les murs du Trabendo n’ont même pas fini de raisonner du concert de la veille (Devildriver) que ce soir on remet ça.

Leur prestation en première partie de Trivium ne m’avait pas convaincu, il faut dire que les circonstances ne plaidaient pas en faveur de Sanctity, c’est pourquoi avant de définitivement enterré le groupe, j’avais envie de les revoir. Et ça tombe bien, ils étaient là ! Truc de dingue.
Que dire ? Que dire si ce n’est que je n’ai pas eu la sensation de voir le même groupe sur scène. Certes la dynamique et l’envie sont les mêmes, mais le niveau de la prestation est tout autre. Doté d’un son plus que correct, Sanctity a enchaîné avec fougue et hargne les titres de Road To Bloodshed. Réussissant le tour de force de faire rentrer dans leur trip la horde de fans d’As I Lay Dying traînant dans la salle et convertissant au passage quelques sceptiques sur ce n-ième groupe issu de l’écurie Roadrunner.
Certainement pas le groupe du siècle mais un groupe qui en veut et qui a tout pour se faire une place au soleil.

On les avait vu Hellfest l’an dernier et on en était resté baba. Revoilà As I Lay Dying, groupe issue de la tendance métalcoreuse très à la mode ces derniers temps.
Comment expliquer le niveau de la prestation sans tomber dans des superlatifs débiles du genre « comment ça a poutré sa maman ». Parce que oui en fait As I Lay Dying a simplement mis le feu au Trabendo et les nombreux fans qui avaient le déplacement ne s’y sont pas trompés.
Alternant les titres de ses 2 derniers opus dont les extraordinaires 94 Hours, Distance Is Darkness ansi que l’excellente Forever pour un final des grands soirs, le groupe a achevé son auditoire et nous a également gratifié d’un nouveau morceau issu de leur album à sortir en cette fin d’année.
Se donnant sans compter, sautant et gesticulant dans tous les sens, As I Lay a presque volé la vedette à la tête d’affiche du jour tant en intensité qu’en qualité et niveau de jeu. On a presque eu l’impression que la scène du Trabendo était trop petite pour eux.
Pour faire court, la seul hâte que l’on ait les concernant c’est qu’ils reviennent vire !

Arrive enfin les seigneurs de la soirée : Killswitch Engage. Amputé de son leader pour cause de blessure au dos, le charismatique guitariste Adam Dutkiewicz, le groupe s’est adjoint les services de Pat Lachman (ex-Damage Plan) qui fut en son temps guitariste pour Rob Halford.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que malgré le challenge que représente le remplacement d’un tel personnage, ce cher Pat s’en tire haut la main aussi bien pour son jeu que pour sa capacité à faire le singe avec l’inénarrable Howard Jones qui distillait subtilement ses blagues débiles entre les titres.
Sur un plan strictement musical, KSE n’a pas vraiment forcé son talent, la set-list classique et prévisible a néanmoins fait son petit effet puisque l’interprétation fut sans faille. Se sont ainsi enchaînées Take This Oath, My Curse, Fixation On The Darkness, Rose Of Sharyn et la désormais classique Last Serenade en guise de rappel. On en attendait un poil plus du groupe qui nous avait habitué à se donner bien sans vraiment compter. Peut-être est-ce aussi du à l’effet As I Lay Dying, dur dur de passer après un tel phénomène.

KSE en roue libre qui offre un bon set mais qui ne se transcende pas, Sanctity qui confirme un potentiel intéressant sur scène et As I Lay Dying qui explose tout.
Y’a pas à dire, j’ai connu des soirées pires que celle-là.