Si vous les aimez grands, blonds, barbus, avec du bide et qui font beaucoup de bruit, alors cette review est pour vous. Nous allons aborder le cas d’Amon Amarth live, puisque les suédois étaient de passage à Paris pour un moment de grande délicatesse musicale. Comme ils sont sympas, ils ont amené dans leurs bagages les allemands de Disillusion et leurs compatriotes d’Impious. Attention c’est parti.


Se sont donc les teutons de Disillusion qui entrent en scène les premiers devant une Loco pas franchement remplie mais totalement conquise. Le groupe évolue dans un registre faisant penser aux mythiques Opeth. Sans oser la comparaison directe avec ces derniers, les germains proposent un métal tantôt aérien et mélodique, tantôt lourd et massif. Vurtox (chant) alternant avec un certain talent le chant limite death et une voix plus claire plutôt sympa il faut le dire. Pas franchement client du genre, je dois que le groupe en impose sur scène et on se prend à tapoter du pied tellement ça le fait. Bref un groupe de qualité, sans chichi, qui se donne et fait de la musique vraiment pour le plaisir. Mais en 20 minutes l’affaire était entendu, trop court dirons les fans… et c’est vrai que c’est passé vite, presque trop. Seul bémol : le son, ignoble du début à la fin – trop de batterie… et ça sera la constante de la soirée.

Avec Impious, on passe à la vitesse supérieure, on échauffe les tympans et les excités du pit commencent à se manifester. Les 5 poètes suédois déboulent avec un son pas franchement génial et une batterie qui merdouille durant tout le premier titre. Vu le rythme et l’agressivité de la chose, ça aurait pu poser problème mais non, l’affaire fut réglée au second titre. Les chevelus ont donc pu nous envoyer leur death parfois thrashisant avec cette hargne toute nordique qui les caractérise. Certes ils n’ont pas inventé l’eau tiède avec ce style mais ça à au moins le mérite d’être efficace.
Mention spéciale à Robin (guitare) qui tape des poses assez mythiques pour les photographes, prenant même le temps de s’arrêter de jouer pour faire le guignol. Ils se font plaisir, font plaisir au public et se lâchent.
Le groupe ne rate pas sa première sortie française en offrant un set tout à fait correct même si il ne sera, pour moi, pas inoubliable.

Vient enfin le clou de la soirée : Amon Amarth. On entre directement dans le vive du sujet avec An Ancient Sign Of Coming Storm suivi de For The Stabwounds In Our Backs (grand moment). A partir de là ça devient carrément jouissif. Les titres de Fate Of Norns rendent bien mieux en live mais ce n’est rien comparé à ceux de Versus The World. Le groupe envoie sans se poser de question et ça la fait gravissisimement. Johan fait les cent pas d’un bout à l’autre de la scène en trimballant son bide de buveur de bière, les autres se fendent la gueule et voyant les slammeurs s’étaler, bref on s’amuse. Ce qui ne les empêche pas d’enchaîner les titres : Pursuit Of Vikings, The Valkyries Ride, Bloodshed, Masters Of War, sans compter toutes celles dont j’ai oublié les titres. Amon Amarth passe en revue tout son catalogue ou presque.
Le bémol est ici aussi le son, bien trop fort et cette batterie toujours au-dessus des autres instruments.
Je quitterais la salle après le morceau d’anthologie, celui que tout le monde attendait : Death In Fire (raaaaaaaaaah putain le pied). Le titre a démarré à la surprise générale car toute la salle l’attendait plus ou moins en dernier. Le groupe jouera encore 2 titres de plus après mon départ (la raison de ce départ étant la fin des transports en commun).

Véritable régal pour les amateurs de suédoiseries, personne n’a semblé regretter sa soirée et certainement pas moi ! On remet ça ?