Initialement prévu à la Loco, le concert de WASP est déplacé à l’Elysée Montmartre pour les raisons que l’ont sait au sujet de la Loco.

Etrangement, la salle est relativement pleine quand les frenchies de Frenchkiss rentrent en scène. Et là c’est le choc. Double fracture rétinienne en ce qui me concerne. Le look glamouze des années 80 ça pique les yeux d’autant que les gars ne sont pas bien vieux. Une fois passé l’effet de surprise, on remarque qu’ils jouent… bah du glam pardi. Pas ma came mais il faut reconnaître que ça joue, que c’est entraînant et que les mecs se donnent sans compter devant un public qui va avoir un peu de mal à chauffer et qui, comme tout diesel qui se respecte, ronronnera toute la soirée comme un gros chat sur un coussin devant un poêle. En dehors du look et de la qualité de l’interprétation, j’ai retenu que le groupe avait glissé une petite reprise de Poison (Talk Dirty To Me) dans son set. Bonne idée car ça collait bien à l’ensemble et même si le style de Frenchkiss n’est pas pour moi, quand un concert est bon, il est bon quelque soit le style – point.

WASP c’est un peu fait désirer et c’est pile au moment où je commençais à recouvrer la vue que mes yeux ont souffert pour la seconde fois de la soirée avec la vision du noireau sans loi (HAHA). Maquillé comme une vieille pute de la rue St Denis, il fait limite peur. Bon cela dit il a encore la moelle sur scène et ça bouge plutôt pas mal sur scène malgré le côté décati de l’intéressé. On peut dire que ce soir il tenait la forme. En même temps, avec plus des 2/3 du concert fait en playback – callé au quart de poil sur les clips diffusés en fond de scène – et avec une guitare inaudible 80% du temps, les risques étaient calculés.
Oui ça fait un peu de mal de voir ce genre de chose surtout au prix de la place. Cependant ça n’a pas semblé troubler le nombreux public (parce que oui finalement c’était plein) qui, dans sa très grande majorité, n’a rien remarqué. Tout le monde étant à fond et notamment les musiciens accompagnant Blackie. Mention spéciale au soliste qui a géré son affaire comme un boss avec un jeu ultra propre, idem pour la section rythmique.
Côté setlist, d’après mes sources, il y a eu quelques coupes franches dans les classiques du groupe mais peu importe, cela nous a permis de visionner de petits perles de clips vidéos « made in 80’s », datés et kitch à souhait avec des costumes dignes des meilleurs carnavals sans parler de forme de guitares qui ont disparu de la circulation depuis bien longtemps.
La petite déception viendra pour moi de la setlist qui ne comportera que 2 titres du dernier album et il manquera surtout Fuck Like A Beast qui se pose un peu là comme classique. Un peu comme si Maiden ne jouait pas Number Of The Beast ou si ACDC se privait de Highway To Hell.
Bref… voici la setlist complète et dans l’ordre : Mephisto Waltz, On Your Knees / The Real Me, L.O.V.E. Machine, Crazy, Babylon’s Burning, Wild Child, Hellion / I Don’t Need No Doctor / Scream Until You Like It, Arena Of Pleasure, Chainsaw Charlie, The Idol, Take Me Up, I Wanna Be Somebody, Heaven’s Hung In Black et Blind In Texas.

Je suis content d’avoir vu ça, c’était très sympa, l’ambiance était bonne (en dehors des golgoths de la sécu et de leurs excès de zèle) et le concert vraiment bien. A revoir pourquoi pas.