Legion Of Flames marque le retour de la fine équipe de Zimmer’s Hole(ZH)… ceux qui connaissent le précédent opus du groupe savent à peu près à quoi s’en tenir, pour les autres nous allons remettre les choses dans leur contexte.

ZH est un groupe canadien de grind à tendance déconnante voir même pipi/caca suivant l’humeur du moment. On retrouve dans le lineup la moitié de Strapping Young Lad et bien entendu sa majesté Devin Townsend à la prod. Voila, maintenant que vous savez ça, on peut parler du disque 😉

Zimmers Hole - Legion Of Flames

Si Bound By Fire était à la limite du cliché grind malgré une palette de style touché assez étonnante et variée, Legion Of Flames part dans une autre direction. Mais rassurez-vous, malgré une approche musicale un peu plus sérieuse le nombre incalculable de conneries débitées par le groupe est toujours au rendez-vous. L’essentiel est dont là avec au passage quelques monuments de second degré voir même de mauvais goût. Je pense ici notamment à 1000 Miles Of Cock où la principale interrogation tout au long du titre est de savoir combien de kilomètres de bite votre mère a bien pu « voir » dans sa vie, bruitages salaces à l’appui. Grind jusqu’au « bout » 🙂 (oui fallait bien que j’en place un moi aussi). Puisqu’on est dans les cochoncetées, il m’est impossible de passer sous silence re-Anaconda qui est en lien direct avec les 1000 miles de ce que vous savez puisqu’il s’agit de l’objet du délit (ndr : si certaines âmes pures et innocentes ont du mal à voir de quoi je parle qu’elles n’hésitent pas à m’écrire).
Le disque débute sur The Hole Is The Law… qui en dehors de son titre à certains relents de heavy ultra mélodique typé 80’s, queUE du bonheur si j’ose dire, avant de partir sur quelque chose de plus imposant avec du riff thrashisant qui déboîte.
En dehors de cela, le disque se veut un chouilla plus mâture que le précédent avec dans l’ensemble des compositions plus longues, plus travaillées et toujours techniquement irréprochable. Il faut cependant ici prêté une attention toute particulière aux paroles car c’est là que ça tire à vue. Gaysong est à ce titre un petit chef d’œuvre. Le titre en dit déjà long, la chanson alterne allègrement le grind et des passages typés rock FM avec les claviers et tout, c’est drolissime, surtout avec les chœurs façon Bon Jovi. Dans le même genre on a aussi Doggy Style – titre évocateur, avec des bruitages non moins évocateurs qui nous donnent un petit monument de cassage en règle. Satan Is A Gay Porno Star est dans le même registre, sans parler du morceau final The Death Of The Resurrection Of The Death Metal (ouf) ou de Evil Robots avec son riff piqué à Metallica, bref je pourrais en faire long comme ça.
La prod est… comment dire ? Monumentale. On croirait écouter du Strapping Young Lad tellement c’est massif.

Un peu moins accrocheur que son prédécesseur, peut-être parce que j’en attendais beaucoup (trop ?), Legion Of Flames réussi quand même à me/nous régaler de délires musicaux et lyriques que personnes n’auraient jamais imaginé. Musicalement plus travaillé, il montre une approche un peu plus « mûre » de la musique par le groupe… enfin tout est relatif.