De retour après un drame.
Comme Linkin Park, The Black Dahlia Murder se remet d’un coup monumental coup dur après la disparition en 2022 de Trevor Strnard. Un remaniement de line-up plus tard, revoilà TBDM de retour aux affaires.
Sur cet album, pas question de prendre de risques ni de réinventer la roue. On capitalise sur ce qu’on sait faire de mieux : du Death mélodique sous stéroïde.
Choix qui se comprend aisément car il faut que Brian Eschbach prenne la pleine mesure de la tâche qui l’attend au chant. Si l’expérience tend à prouver que sur scène, il y a encore des progrès à faire, force est de constater qu’en studio ça fonctionne déjà plutôt pas mal.
Pour le reste, Servitude joue la sécurité, peut-être trop. Tout tombe parfaitement en place, chaque solo est un folie et se paie le luxe d’aller triffouiller des registres ausi divers que variés (du Jazz au Néo-classique en passant par le Thrash) mais pas de surprise. Pour tout dire c’est tellement « facile » que Servitude est sans doute l’album de TDMB le plus facile d’accès à ce jour.
Chaque titre tape juste et fait parfaitement le job. Mammoth’s Hand – qui est grandiose – ouvre un trio final absolument dévastateur. Transcomic Bluepoint avec son solo très inspiré par Obscura est tout aussi géniale. Reste Utopia Black, plus TBDM que du TBDM, qui conclue l’album de fort belle manière.
Côté prod, Brandon Ellis continue l’œuvre entreprise il y a plusieurs albums de ça. Le travail est donc de haute volée.
L’absence de risques de Servitude est ce qui le dessert mais également ce qui fait tout son charme. Cela augure peut-être aussi de la nouvelle direction prise par le groupe. Toujours est-il que du haut de ses 32 minutes, il n’a pas à rougir face à ses prédécesseurs. On n’est volé ni sur le fond ni sur la forme.