Pour occuper son année 2020, à défaut de tourner, Soilwork est retourné en studio et nous offre un très ambitieux EP.

Ambitieux aussi bien sur le fond que la forme. Avec 5 titres pour près de 35 minutes de musique, il est difficile de dire que Soilwork se moque de son monde. Mais au-delà de ça, nos suédois propose ausso beaucoup artistiquement.

Soilwork - A Whisp Of The Atlantic EP

La chanson titre, du haut de ses 16 minutes, explore passe en revue tout le catalogue du groupe en terme de savoir faire mais esquisse aussi quelques pistes que pourraient suivre le groupe pour ses futures compositions. Je pense ici à la partie centrale du morceau, le reste n’étant que « du Soilwork au sommet de son art » avec cette juxtaposition de mélodies et chant clair en contraste avec des blasts tonitruant.

Comme sur Verkligheten, on sent l’ombre du Flight Night Orchestra planer sur certains titres. Certains riffs/arrangements ne dépareilleraient pas dans « l’autre groupe ».
Toujours au chapitre « on tente », le final de The Nothingness and the Devil est intéressant de même que la très synthétique Feverish avec son clavier tout droit sorti des 80’s. Desperado est quant à elle plus classique mais n’a aucun équivalent en terme d’efficacité sur l’EP. Et ce malgré la sublime Death Diviner qui conclue magnifiquement le disque.

Idéal pour patienter en attendant le prochain album, A Whisp Of The Atlantic est un petit bijou aussi surprenant qu’inattendu. Que c’est bon quand les groupes sortent de nulle part comme ça avec un truc qu’on n’a pas vu venir. Et c’est d’autant plus délectable quand c’est un groupe avec le talent de Soilwork.