Revocation - Deathless
Revocation - Deathless

Revocation – Deathless


3/5
 

14 mois après leur dernier méfait, Revocation revient avec un nouvel album intitulé Deathless. 10 nouveaux titres de Death technique qui tâcheront de faire passer la pilulle un peu amère de Revocation. Ou Pas.

Le disque s’ouvre sur A Debt Owed To The Grave. Un peu poussif sur sa première partie, le titre devient carrément génial dans son final. Et là on se prend à rêver, on se dit que si c’est comme ça tout du long ça va être mortel avec ce solo à rallonge et cette ambiance limite épique et un tantinet glaciale.

Revocation - Deathless

Quand soudain, tout bascule dans l’horreur. Revocation se remet à faire exactement ce qui m’avait agacé sur leur précédent opus: il se regarde jouer! Si je caricature à l’extrême (ce qui n’est pas du tout le genre de la maison), j’imagine assez bien les mecs se tirer sur le pinceau après avoir pondu un solo infernal pour geek du schredde. Car oui ça joue, ça joue vite, ça joue fort, ça joue à un niveau hallucinant mais au delà de la démonstration technique, on en oublie l’essentiel qui est de mettre un peu de mélodie dans ce délire de tempos qui partent dans tous les sens. Voir la première minute de la bien nommée Madness Opus pour une parfaite illustration de la chose ou bien l’indigestion qu’est le final de Scorched Earth Policy.

C’est d’autant plus frustrant que j’ai envie d’aimer ce qu’ils nous proposent, j’ai déjà pris un pied infini avec Revocation. Il y a un million de bonnes idées par morceau, des plans à tomber par terre par dizaines et des riffs totalement jouissifs quasiment partout mais qui sont hélas noyés dans la masse de note à la seconde que le groupe s’évertue pondre plus vite que la lumière.

Aussi fabuleusement interprété qu’indigeste, Deathless saura sans aucun doute trouver son public. Les mecs de Revocation connaissent la musique (tiens je ne l’avais jamais faite celle-là) et ce n’est pas parce que je ne les ai pas suivi dans leur délire technico-technique que d’autres ne le feront pas. Un bien bel album mais réservé à un public averti et connaisseur.

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2 Comments

  1. raphnqnt

    Ah voilà la chronique ! Et tu sais quoi, j’aurais parié pour ce genre d’avis 😉 En fait, je suis un peu du même avis que toi sauf qu’au final, je les suis. J’adhère toujours autant. Je tiens juste à préciser une chose. Après la 1ère écoute, j’étais un peu sceptique. Du coup, je me suis retapé tous les albums et ep depuis Existence is Futile. J’ai fini par enchaîner avec Deathless et, en fait, tout ça est assez cohérent, ce qui est un gros point fort du groupe…Mais aussi sa faiblesse… La frustration dont tu parles pend au nez de tous les fans du groupe je pense…

    • En ce qui me concerne, Revocation je crois j’ai décroché après l’EP Teratogenesis. Maintenant c’est plus possible.

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