Z’avait pas splitté Ministry? Je demande parce qu’entre les albums de remixs, de reprises, les best of et maintenant ce nouvel album, Al Jourgensen a plutôt bien occupé ces week-ends ces derniers mois. Mais ce douzième chapitre dans la disco de Ministry n’est-il pas celui de trop?

C’est bien beau d’empiler les galettes comme on enfile des perles, mais il faut que le ramage soit à la hauteur du plumage. Donner des successeurs digne de ce nom à The Last Sucker et dans une moindre mesure à Psalm 69, ce n’est quand même pas simple même quand on s’appelle Al Jourgensen.

Ministry  - Relapse

Cette rechute (Relapse en VO) a tout de la chute tout court.
Malgré un début en engageant avec un Jourgensen remonté comme un coucou et près à en découdre façon règlement de compte à O.K. Coral, le soufflé retombe malgré tout assez vite.

Un peu à la façon d’un rollercoaster, Relapse redescend aussi vite qu’il est monté. Quand Ghouldiggers vous met un bon taquet d’entrée de jeu, Kleptocracy tourne à vide malgré un indéniable bonne volonté. On retiendra également Freefall et son côté enragé « comme à l’époque » ainsi que United Forces, reprise on ne peut plus réussi de S.O.D. Le reste est assez convenu et réserve assez peu de surprises. 99 Percenters passe dans l’indifférence générale, idem pour Relapse, Weekend Warrior se lance sans trop savoir où elle va bref…

Jourgensen et son équipe, dans laquelle on retrouve l’inusable Tommy Victor, le mercenaire Tony Campos, Mike Scaccia un habitué de la maison ainsi que Casey Orr, font le boulot et si le fond y est, il manque la petite étincelle magique qui mettrait le feu à la forme.

Comme le dit ce cher Al au début de Ghouldiggers « I’m not dead yet », ça non mais bien fatigué c’est une certitude. Ce qu’on ne ferait pas pour une poignée de dollars.