Petit flashback, il y a 10/12 ans de ça, Max Cavalera montait un projet avec son pote Alex Newport (Fudge Tunnel) répondant au doux nom de Nailbomb. Ce groupe au concept simple à savoir : spontané et bref, a connu son heure de gloire au travers d’un seul et unique album studio, de 2 concerts et d’un album dont est tiré ce DVD. En effet ce Live @ Dynamo n’est autre que le pendant vidéo du cultissime Proud To Commit Commercial Suicide.

Ce concert enregistré au Dynamo 1995 résume tout ce qu’est le groupe et ce qu’il représente.
Ce set, aussi culte que le groupe, voit défiler un plateau de guests aussi nombreux que prestigieux. On peut citer en vrac Rhys Fulber (Front Line Assembly), Dave Edwarson (Neurosis), Igor Cavalera (Sepultura), Barry C.Schneider (Tribe After Tribe), D.H Peligro, Scoot Doom (Doom), Evan Seinfeld (Biohazard) et Ritchie Cavalera – fils de son père, pas bien vieux à l’époque et toujours présent lors des concerts de Soulfly.

Nailbomb - Live At Dynamo

Tout ce petit monde s’en donne à cœur joie en s’éclatant sur les titres officiant entre l’indus et le hardcore et même sur les reprises dont la géniale Police Truck des Dead Kennedys. Cependant le gros morceau de bravoure reste quand même les 3 premiers titre avec l’enchaînement mythique, voir même légendaire que constitue Wasting Away, Guerillas et Cockroaches. Normalement après ça tout le monde est calmé.

Côté technique, ceux qui ont la version audio ne seront pas dépaysé au niveau du son : c’est le même ! Niveau visuel, l’image est de bonne qualité, pas trop à redire à ce niveau là. Non là où ça pèche vraiment c’est dans la réalisation. Le DVD n’est ni plus ni moins que ce qui passait sur les écrans lors du fest, on a donc droit à quelques plans foireux, des cadrages pas toujours juste et des plans séquences loin de l’action. Un lifting de ce côté-là n’aurait pas été du luxe, d’autant que niveau bonus c’est le néant total pour ne pas dire le vide spatial. On a droit à un bête menu avec le chapitrage est basta. Le packaging est à l’avenant : on la boîte, le disque et… basta ! Pas de livret rien ! C’est soit disant pour rester dans l’esprit du groupe… moi je veux bien mais ça fait un peu produit mal fini et fait à l’arrache. Si c’est le manque de matière pour garnir le tout qui est en cause c’est compréhensible mais une galerie photo et une bio du groupe n’aurait peut-être pas été du luxe.

Même si le concert en lui-même, au-delà de son aspect symbolique, ne montre pas une performance hors du commun, il demeure néanmoins un grand moment dans la carrière de Max Cavalera et il est aussi une pièce maîtresse de son travail créatif. Preuve qu’a une époque, comme pour Dark Vador, il y a eu du bon en lui. Néanmoins, la piètre réalisation plombe un peu le tout et je pousserais presque le vice à dire que l’audio me suffisait amplement. Comment ça je suis de mauvaise fois ? Ha bon ça c’est vu ?