Dans la catégorie « retour inattendu » je voudrais Daath.

Il aura fallu quatorze années à Daath pour sortir The Deceivers, son cinquième album.
Si vous avez loupé les précédentes aventures du groupe, sache qu’il a émergé au milieu des années 2000 et a eu « le malheur » de proposer autre chose que du Metalcore, genre qui régnait sur la planète Métal à l’époque. Néanmoins Daath a marqué les esprits à l’époque avec un Métal technique et avant-gardiste par certains aspects en avance sur son temps. Peut-être même trop, ce qui n’a valu au groupe qu’un succès d’estime à l’époque malgré des contrats chez Roadrunner et Century Media.

Que raconte le Daath de 2024? Exactement la même chose qu’à l’époque d son apparition. Du métal technique, léché et qui sonne superbement bien. Sean Z (Sinsaenum, Chimaira) n’a rien perdu de sa voix et constitue avec Eyal Levi le duo d’anciens du groupe puisque tous les autres sont de nouveaux arrivants.

Comme évoqué plus haut, musicalement ça joue très fort. A noter que la présence de nombreux invités, dont la patte est immédiatement reconnaissable pour certains (coucou Mick Gordon et Per Nilson), ne nuit en rien à la fluidité de l’ensemble.

Le problème de Daath, c’est que quand le groupe est arrivé sur la scène il était en avance sur son temps. Aujourd’hui, Daath semble être celui qui a un train de retard car The Deceivers, malgré ses indéniables qualités, semble arriver après la bataille. La proposition du groupe est toujours pertinente, seulement entre temps, d’autres groupes sont venus occupés le créneau et The Deceivers en souffre.

Tout ça pour dire qu’en 2005 c’était cool. En 2024 c’est toujours cool mais comme en 2005, le groupe ne va toucher qu’un public marginal. Malheureusement pour lui.