Honni de tous et même boycotté par certains, Batushka est de retour avec un nouveau disque que pour tout dire, on n’attendait pas vraiment. Aussi bien sur un plan éthique qu’artistique.

Je parle ici bien entendu du « mauvais » Batushka, celui de Krysiuk. Si d’aventure vous aviez loupé les dramas autour du groupe, je vous renvoie à cet article qui reprend tout en détail.
Ce nouveau disque intitulé Heavenly King dans notre alphabet fait suite à l’EP Raskol de 2020 ainsi qu’à un album live. Bref Kryisuk et son crew occupe le terrain dans l’indifférence générale.

Pour ce qui est du contexte (artistique s’entend), le disque traite du destin du tsar Nicolas II et de celui de sa famille. C’est donc sans trop de surprise que l’on retrouve des ambiances lourdes tout au long des 6 titres. Semblant vouloir privilégier la forme au fond, Kryisuk & co suivent à la lettre le petit manuel décrivant ce que doit contenir un disque de Batushka. Le hic est que c’est semble être fait pour être fait.

Formellement, ça sonne pas mal. Hélas foncièrement, Царю Небесный ne dégage pas grand chose. Il ressort par une oreille aussi vite qu’il est rentré par l’autre. Allé, je donne un bon point Pismo III qui est sans doute la seule chanson qui sorte un peu du lot. Le reste s’écoute gentiment et sera sans doute oublié à la fin du disque.

En soit Царю Небесный n’est pas mauvais. Il laisse juste indifférent, tout comme cette version de Batushka qui semble persister à vouloir exister pour exister.