Il y  a 2 ans, sensiblement à la même époque, je me prenais une gigantesque peignée en découvrant Anaal Nathrakh. En 2018, je n’ai plus les fesses rouges mais je l’ai senti passé.

Car si il y a bien un chose qui a changé en 2 ans, c’est que je me suis habitué à la musique groupe et a son degré de violence. L’effet de surprise n’est plus donc plus là.

Ce n’est pas pour autant que les anglais se sont calmés. Car si ma première impression en écoutant A New Kind Of Horror a été de me dire « ho putain mais c’est exactement le même que celui d’avant », la réalité est toutefois un peu plus nuancée.

Si on part sur des bases similaires avec des structures de titre qui ont un très gros air de famille, les 2 albums sont aussi proches qu’ils sont différents.

Les ambiances sont toujours aussi démentielles, cette atmosphère de fin du monde/guerre permanente est aussi oppressante que géniale. Le son super massif des guitares est redoutable d’efficacité, surtout sur les titres un peu plus « lents » (The Horrid Strife) où l’énormité du riff s’apprécie pleinement. Au delà de la production de l’ensemble qui est à l’image du reste, ce qui fait une grande partie de l’efficacité du disque c’est le chant. Cette voix hurlée, souvent à la limite de la rupture, qui alterne parfois avec un chant clair venu d’on ne sait ou des envolées suraiguës (New Bethlehem/Mass Death Futures). Globalement on parvient s’envoyer le disque sans se forcer, pourvu qu’on soit immuniser  au registre auquel on s’attaque.

Pour sa sortie de 2018, le groupe anglais signe avec A New Kind Of Horror un bon album mais sans folie autre que celle de son registre musical des plus extrêmes. C’est un peu dommage quelque part… mais d’un autre côté on a l’hymne à la bonne entente dans le voisinage. Un p’tit coup de Mother of Satan si vous trouvez que vos voisins regardent The Voice un peu trop fort. Effet garanti.