Inutile de présenter Slash, (si vous ne connaissez pas le monsieur allez donc vous faire un culture musicale), grand parmi les grands de la 6 cordes, adulé et respecté par beaucoup et qui se livre au difficile exercice de l’album solo aux multiples invités.

Je ne suis pas trop fan du genre – ie : le guitar hero qui se lance dans un album avec un paquet de monde qui vient faire son petit machin avant de retourner dans ses pénates. C’est souvent inintéressant voir chiant, certes on relève bien quelques exception comme Probot, le super projet de Dave Grohl qui en son temps avait marqué les esprits.

Slash - Slash

lors qu’en est-il de ce « Slash » ? Et ben globalement c’est plutôt pas mal. Bien que très calibré « music for the masses », le fond garde un esprit rock n’ roll et puis la liste d’invités est elle aussi très rock n’roll. On retrouve 3 des plus grands noms du genre : Lemmy, Iggy et Ozzy, quelques très bons rockers comme Chris Cornell, Dave Grohl et Duff McKaggan et puis… Fergie, Ian Astbury, le plouc Kid Rock, l’ignoble M.Shadows ainsi que quelques autres.

Le vrai tour de force de l’album est de proposer une compo qui colle quasi parfaitement au style/registre de son interprète. Ozzy fait donc du Ozzy mais avec Slash en soliste, idem pour Lemmy, Fergie… en fait idem pour tous. On retient cependant des prestations assez inégales au file du disque. Les patrons cités précédemment ne se foulent pas de trop mais surtout ce qui marque se sont les très très grosses sorties de Chris Cornell et Ian Astubury qui sont simplement extraordinaires. Les compos sont faciles d’accès, efficaces et plutôt bien écrites. On regrettera cependant quelques facilités au niveau des riffs où le ptit père Slash ne s’est pas toujours foulé. Idem côté solo ou sur 14 titres, seuls 4 ou 5 sont vraiment marquants bien que le style et le son du bonhomme soient inimitables. L’album est donc relativement homogène, alternant le très bon et le moyen chez tous les protagonistes.

Au final ce Slash est un relativement agréable. Certainement pas le disque de l’année, il possède cependant un petit cachet qui le rend sympa. Surfant habilement sur la corde sensible des fans de Guns N’ Roses et sur les rencontres improbables entre Slash et des chanteurs d’horizons variés (parce que Fergie quand même… bon voilà quoi), l’album s’en tire avec les honneurs et ne fera pas tâche dans la disco du gratteux à chapeau.