Machine Head - Unto The Locust
Machine Head - Unto The Locust

Machine Head – Unto The Locust


2/5
 

Ha tiens un nouveau Machine Head. Ils avaient annoncé la sortie d’un nouvel album?
bon ben voyons voir ce que ça vaut… en espérant que l’album ne soit pas aussi immonde que son artwork.

Depuis « Thourgh The Ashes Of Empire », Machine Head s’est mis en tête de faire dans l’élitiste. Comprendre: pondre des albums avec des titres à rallonge avec des solos en veux-tu en voilà tout en harmonique à tel point que s’en devenu la marque de fabrique du groupe. « The Blackening » confirmait cet état de fait mais en apportant un petit plus qui rendait le machin sexy: la touche « mode » avec les plans qui faisaient mouche à ce moment là sans que cela prennent toutefois les proportions que l’on avait pu connaître par le passé.

Machine Head - Unto The Locust

En fait Machine a cessé d’innover après la sortie de « The More Things Change » – et encore si j’étais une vrai langue de pute je dirais que c’est une copie au rabais de « Burn My Eyes » – se contentant dès lors d’un opportunisme plus ou moins de bon aloi. On se souvient tous de l’exécrable disque de ‘rap métal’  « The Burning Red » et du foirage pseudo mélodique en règle intitulé « Supercharger ». La suite c’est un enchaînement d’album plus ou moins affecté par la vibe du moment. Un petit plan Metalcore casé ni vu ni connu au détour d’un titre mais c’est surtout le retour en grâce des albums techos et du thrash à papa qui permet à Rob Flynn et ses acolytes de s’en donner à cœur joie. Le succès du « Death Magnetic » de Metallica aidant, il leur a permis de s’engouffrer dans la brèche et de pondre « Unto The Locust ». Suite logique des 2 précédents mais pourtant bien dans l’air du temps. Car même si il est rempli de titres inutilement longs (une seul morceau en dessous des 5 minutes!), parfois pompeux, parfois d’une affligeante facilité, l’album dégueule littéralement de bonnes idées. Hélas elles sont perdues au milieu de titres complexes, ponctués de break qui cassent des envolées prometteuses et des rythmiques qui envoient du pâté. Par dessus tout ça, il y a le chant de Rob.

Parfois braillard pour pas grand chose, parfois chanté « pour de vrai », il s’essaie à plusieurs choses avant de revenir et rester pour de bon sur ses fondamentaux: le chant gueulé. Après tout c’est un album thrash. De son côté, Phil se démêle les doigts à grands coups d’harmoniques  à tel point qu’on frise l’overdose tellement il y en a des plâtrés dans chaque morceau. C’est la signature du groupe, on le sait mais là trop c’est trop. Reste la rythmique, toujours impériale. Le duo McClain/Duce est une valeur ultra sûre qui fait plus que tenir la casbah quand les 2 autres zigotos font les marioles avec leur gratte. Adam assure en plus des chœurs pleins de convictions (Who We Are).

La prod se veut à la hauteur de l’ambition de l’album.
On a donc un son très ample, chaleureux avec un superbe groove où chaque instrument trouve sa place. La basse n’est pas noyé sous la grosse caisse ou bouffé par la guitare rythmique ce qui est appréciable. A noter que les guitares ne se cannibalisent pas non plus grâce a une balance subtile, bref du très beau boulot.

« Unto The Locust » ne mettra pas tout le monde d’accord loin s’en faut.
Pour la petite histoire, j’ai pas mal échangé sur le sujet avec des potes amateurs de Machine Head, certains zickos, d’autres pas. La plupart des zickos trouvent le disque mortel, du pur MH, des plans de folies etc… Chez les autres les avis divergent, certains se contentent d’un « bah c’est un album de Machine Head quoi… » alors que d’autres le trouvent d’un ennui profond lui faisant plus ou moins le même reproche qu’à « Death Magnetic » de qui vous savez. Et  quelques uns d’aller dans mon sens en soulevant  l’opportunisme de la bande à Rob Flynn – étonnant… ou pas.

Machine Head était et est toujours un groupe talentueux, 4 mecs hyper doués mais dont le talent gagnerait à mon sens à être exploité différemment que dans ces albums fait en fonction de ce qui cartonne à l’instant T. A moins que je ne sois un vraie langue de pute et que ces mecs soient sincères dans leur démarche. Et puis qui sait, peut-être que dans 6 mois je reviendrais vous voir en vous disant combien j’aime ce disque car pour l’instant je ne suis pas convaincu, mais alors pas du tout.

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2 Comments

  1. seb78

    Bonjour, suivant machine head depuis de longues années je trouve leur progression très interessante. Les premiers albums etaient bien mais sans technique. On ne peut pas reprocher a un groupe d’en faire trop dans la construction des morceaux. Certe, ce disque n’atteint pas le niveau de « the blackening » mais je connais peu de groupe actuels qui peuvent offrir des albums de cette qualité. Ne crachons pas dans la soupe.

    • Hello
      Pour l’avoir ré-écouter une paire de fois depuis la rédaction de la chro, je persiste et signe: plein de bonnes idées mais noyer dans des compos trop longues.
      Je te rejoints sur le fait que peu de monde peut se targuer d’avoir un tel talent mais à mon sens on gaspille la marchandise avec un album comme celui-là.

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