Étrangement calme depuis la sortie de Kuoleman Kirjo il y a 3 ans, les diables finlandais d’Horna ressortent de leur boîte avec ce douzième album.
Pour un groupe aussi hyperactif qu’Horna, ne sortir qu’un split en 3 ans est tout a fait remarquable. Peut-être était-ce pour mieux se concentrer sur Nyx (Hymnejä Yölle)? si c’est le cas, on peut dire qu’ils ont réussi leur coup.
Plutôt que de fair un album à rallonge comme c’était le sur Kuoleman Kirjo qui culminait à pas loin d’une heure et dix minutes pour 13 titres, Nyx (Hymnejä Yölle) c’est quarante quatre pour 6 titres, outro comprise. On privilégie donc la qualité sur la quantité, à raison.
Commençons par Hymni I où chaque note est jouée comme si c’était la dernière e ce durant plus de 8 minutes. Et pourtant, malgré une écriture assez rudimentaire, l’ennui ne pointe jamais le bout de son tant l’aspect nihiliste du morceau emporte tout sur son passage. Hymni IV et Hymni V suivent peu ou prou le même chemin avec quelques variations intéressantes. La première avec l’apparition fugace de choeurs ici ou là, la seconde avec des passages qui n’ont pour seul objectif l’annihilation en bonne due forme de vos cervicales. En plus de poser une ambiance bien poisseuse durant son final.
J’ai sciemment mis de côté Hymni II et Hymni III car elles se démarquent clairement du lot. Hymni II c’est le joyau de Nyx (Hymnejä Yölle). Cette alternance de mid-tempo glacial et d’envolées brutales pose les bases pour Hymni III. Horna continue sur la même lancée avec avec un mid-tempo quasi hypnotisant qui parvient à faire oublier qu’il tourne parfois un peu à vide. Cela reste néanmoins de haute volée.
L’album se termine sur l’interminable Kuoleva Lupaus. Morceau pseudo acoustique à l’ambiance plutôt réussi mais qui va vite tourner en rond. Pas de quoi bouder son plaisir à l’écoute de Nyx (Hymnejä Yölle) cependant.
Sans chercher à réinventer la roue, Horna sort une magnifique déclaration d’amour à un genre que le groupe pratique depuis près de 30 ans.
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