Après avoir assisté à différentes prestations scéniques des finlandais d’Horna, il est maintenant temps de voir si on se laisse autant capter par le Black Metal du groupe en studio.

Avec 10 albums au compteur et toute une tripoté d’EPs, singles et autres split, c’est peu de dire que le groupe sait ce qu’il fait quand il est entre 4 murs. Néanmoins ce qui fait la force du groupe sur scène ce sont ces ambiances que l’humeur du moment ainsi que les lumières et tout un tas de paramètres externes font que ça fonctionne ou pas. Et ce sont aussi des choses qu’on n’a pas en studio.

Horna - Kuoleman Kirjo

Moralité? Comme en live, ça met un petit moment à s’installer mais quand c’est là, ça ne bouge plus et c’est vraiment bien.
Côté prod, le groupe évolue vers quelque chose de plus clean qu’auparavant mais ça reste sale juste qu’il faut. Le changement se fait principalement sur la musique.

Depuis l’arrivée de Spellgoth au chant, Horna semblait s’orienter vers un Black plus moderne, chose se confirme sur Kuoleman Kirjo. A l’image de la prod, les compos incorporent des structures plus modernes et quelques effets de manche qu’on voyait peu jusqu’à présent côté guitares.

Bien que sur la durée des 13 titres, le disque donne parfois l’impression de s’éterniser pour rien, il n’en est en réalité rien. Chaque chose est parfaitement réfléchie et à sa place. Un p’tit tremolo picking par-ci, une petite lead assassine par là et toujours un groove ultra efficace. Ce douillet matelas de grosse caisse est un régal. Bien qu’Horna mette son Black au goût du jour, on y retrouve encore et toujours quelques traces (souvent bienvenue) du Black norvégien originel.

Ayant un peu fait mes devoirs, c’est-à-dire en écoutant quelques anciens disques du groupe (ceux de l’ère Spellgoth pour être précis), clairement Kuoleman Kirjo est sans contestation le plus abouti à tout point de vue. Une évolution en douceur qui ne révolutionne rien. Ce n’est pas qu’on attend d’Horna. Mais cela conforte le groupe à sa place de pilier de la scène finlandaise.