Nous y voila! Le premier album de Metal créé en parti avec de l’intelligence artificielle.

Pour en savoir plus sur la genèse du projet, je vous renvoie au dossier sur le musique générée par IA (partie 1 et 2). La vraie question étant de savoir ce que ça vaut dans les faits.

Frostbite Orckings - The Orcish Eclipse

Soyons honnête, si vous on ne vous dit pas que ce que vous écoutez est créé par une machine, vous n’y voyez que du feu. C’est du Death à la Amon Amarth qui parle d’orcs au lieu de parler de vikings.

C’est bien mixé, ça sonne franchement pas mal et il y a quelques passages vraiment sympas mais sorti de ça… c’est plutôt générique dans le genre. Ca laisse une impression de déjà vu presque décevante eut égard à la prouesse technique.

Prenons When I Fall par exemple. A titre personnel, quand j’entends ce morceau, la première chose que j’ai en tête c’est l’image d’un qui joue en Main Stage à Wacken. C’est typique de qu’on entend là bas et ça peut laisser l’impression que la chose avait été pensé dans ce but. Au-delà de ça, c’est un titre qui ferait bouger les foules à n’en pas douter.
Après, comme les créateurs de l’IA qui a généré la musique de FrostBite Orckings sont allemands et qu’ils ont pour certains joué à Wacken, c’est plutôt cohérent.

La paradoxe est que le côté générique évoqué plus haut est ce à la fois la force et la faiblesse de The Orcish Eclipse. Cet empilement de clichés et de poncifs du genre est fichtrement efficace. Tellement efficace qu’il est difficile de sortir un titre du lot car tout est homogène qualitativement.
Ce qu’il serait intéressant de savoir (et qu’on ne saura sans doute jamais), c’est la part que représente l’intervention humaine dans ce que l’on entend afin de pouvoir juger de la puissance de l’outil.

A ce stade, The Orcish Eclipse existe plus pour le côté symbolique et pouvoir dire qu’il s’agit du premier album de musique boosté à l’IA. Il pose les premiers jalons d’un futur pour la création musicale qu’il faudra suivre avec attention.
Artistiquement parlant, j’aurai voulu aimé ce que j’ai entendu plus que ça n’a été le cas en réalité. Bien mais pas incroyable.