Chthonic - Bú-Tik
Chthonic - Bú-Tik

Chthonic – Bú-Tik


5/5
 

Chthonic avait été une des agréables surprises de mon Wacken 2012. J’étais donc curieux de voir ce que ça donnait sur album car j’avoue ne pas avoir trop prêté attention à leurs précédentes sorties malgré le bon set auquel j’avais assisté en Allemagne. Voyons donc voir ce que vaut Bú-Tik, le petit dernier.

Bú-Tik est le septième album (!!!) des taïwanais, autant dire que nos loulous commencent à connaître la musique. Pour ceux qui ne connaissent pas le groupe, disons que c’est une sorte de Children Of Bodom version asiatique qui incorpore également beaucoup d’instruments traditionnels chinois. Le groupe est également très impliqué politiquement car leurs albums ont tous pour thème des pans de l’histoire taïwanaise et Chthonic est également connu pour revendiquer de façon clair et net l’indépendance de Taïwan par rapport à la Chine qui aimerait bien récupérer l’île comme elle a déjà récupéré Hong-Kong en 2000. Bref tout ça ajouter au talent d’un groupe au line-up stabilisé depuis 3 albums maintenant nous donne Bú-Tik.

Chthonic - Bú-Tik

Après une intro très couleur locale et 2 titres un peu poussif qui auraient sans doute eut leur place un peu plus loin dans le disque (surtout Supreme Pain for the Tyrant), l’album prend son envol avec la monumentale Next Republic. Dès le premier riff de guitare, on est happé par un souffle épique et la rythmique est une invitation à se péter les cervicales. D’aucun trouveront peut-être certains plans un peu convenu, n’empêche que ça fonctionne à merveille. Et que dire du refrain qui avec son petit air de chant patriotique est une vraie merveille. Je passe sous silence le solo qui le suit tellement ça sonne juste.

Le reste de l’album suit le même chemin. Rage Of My Sword tranche dans le vif, bien aidé en cela par les claviers sur les couplets, ce qui donnent cette ambiance mystérieuse venue des tréfonds de l’Asie. A partir de là, il n’y a rien à jeter. Chaque titre est aussi bon que le précédent (le final de Between Silence and Death est épique « as fuck », la seconde moitié de Defenders of Bú-Tik Palace est 2 minutes 30 de pur bonheur), bref tout est vraiment excellent et ce jusqu’à l’outro Undying Rearmament qui fait parfaitement écho à l’intro Arising Armament.

Que dire de plus? Que ça a été enregistré et produit en Suède! Que ça sonne parfaitement malgré quelques passages aux forceps niveau mixage (blast + guitare + chant hurlé + claviers + instru traditionnel), il n’y a pas grands reproches à faire.

Autant dire qu’avec un tel album, Chthonic n’est pas prêt de fermer Bú-Tik.

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2 Comments

  1. raphnqnt

    Le roi du jeu de mot a frappé 😉

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