Après Our Twilight, premier EP aguicheur, mais pas forcément exempt de défaut, le super groupe qu’est Barren Earth était attendu au coin du bois pour voir si les promesses seraient tenues sur la durée d’un album et si les quelques imperfections entre aperçues ici et là seraient rectifiées.

N’y allons pas quatre chemin, le tir est largement corrigé et sur la durée, ça passe comme un couteau chaud dans du beurre.

Barren Earth - Curse Of The Red River

Sur les 9 titres de l’album, 1 seul est un peu en dessous des autres (Flicker) sinon c’est le sans faute et ce malgré la présence d’un titre de l’EP (Our Twilight).

Mélodique et progressif juste ce qu’il faut, foutrement bien composé, les quelques faiblesses que l’ont peu trouvé dans les morceaux sont compensées par des passages de haute volée qui restent en tête pendant un bon moment (Forlorn Waves). On a une envie indescriptible d’y revenir et les 54 minutes disque s’enchaînent sans aucun problème. Ca passe tellement que même « des non initiés » au métal sont capables de s’enfiler Curse Of The Red River tellement il est prenant et que son petit côté « métal au coin du feu » lui donne un cachet si particulier. La qualité des compos et surtout le fait que le tempo ne s’emballe qu’à de rares occasions (The Leer) – et encore toutes proportions gardées – constituent un des atouts majeurs de l’album.

Si l’EP Our Twilight avait de sérieux relents d’Opeth, cet album sent quant à lui Amorphis. On y retrouve en effet énormément du groupe, vous direz que vu le line-up ça n’a rien d’étonnant et ce n’est pas un mal pour autant. L’apport des nappes de claviers aussi bien que les arrangements sonnent juste. Les voix claires mêlées au chant death bien guttural sont une merveille du genre. La prod est au petit oignons et pour peu que vous ayez une bonne installation hifi ou bien un casque de belle qualité, le groove de la basse sera un pur régal notamment sur le final instrumental de Curse Of The Red River. En parlant de final, la fin de la fin – comprendre les dernières minutes du dernier titre (Deserted Morrows) sont simplment sublimes et constituent une conclusion quasi parfaite.

A l’instar de Bloodbath dans un registre différent, Barren Earth n’invente rien mais ce qu’ils font ils le font avec goût, classe et talent.
Curse Of The Red River est simplement une tuerie. A posséder absolument.