Cannibal corpse – Chapitre XV
« The more things change, the more they stay the same »

Qu’est-ce qui différencie un album de Canniboul d’un autre? Facile. La façon dont Corpsegrinder et sa bande inventent de nouvelle façon de tuer un être humain. Et oui c’est tout.

Musicalement on ne change pas une équipe qui gagne. Enfin si, on remplace officiellement Pat O’Brien par Erik Rutan qui faisait le pigiste de luxe depuis 2 ans déjà. Le moins que l’on puisse dire est la greffe a parfaitement pris aussi bien sur scène qu’en studio car ce dernier signe pas moins de 3 titres sur Violence Unimagined (Condemnation Contagion, Ritual Annihilation et Overtorture). Et accessoirement, il en est aussi le producteur.

Rutan a trouvé le juste milieu entre guitares baveuses et coupantes. Le résultat un album qui est aussi massif que chirurgical qui fait merveille aussi bien quand le tempo s’emballe que lors des mids typiques du style maison. De même dans l’écriture, si on reconnaît sa patte, son style se fond à merveille dans celui de Cannibal Corpse.

Au delà de l’apport indéniable de Rutan, on trouve chez Cannibal Corpse une certaine fraîcheur dans l’écriture (Follow The Blood nom de diou). Le groupe reste toujours identifiable à la première note mais les riffs aussi bien que les rythmiques ont un petit quelque chose en plus qui apporte un vent de nouveauté bienvenu (Surround Kill Devour).

Contrairement à ce que sont titre laisse penser, Violence Unimagined est un album plutôt facile à digérer en première impression. J’oserai même dire qu’il est moins violent que ses prédécesseurs. La « faute » au ralentissement général du tempo? Peut-être (Overtorture me fait bien entendu mentir). Et comme les autres, il va révéler au fur et à mesure des écoutes tout un tas de détails qui en feront un album à part dans la disco du groupe.

Violence Unimagine est une sorte de petite révolution pour Cannibal Corpse. Il est à la fois classique sur le fond et très évolué sur la forme. En ça, cela le démarque des autres productions de CC et lui donne , à mon goût, un plus. Pour faire une comparaison qui vaut ce qu’elle vaut, je vois Violence Unimagined devenir pour Cannibal Corpse ce que Projector est devenu pour Dark Tranquillity. Un album à part mais totalement génial.
Les autres diront bien entendu que c’est toujours pareil.