J’imagine que vous vous demandez ce que c’est que ce groupe au nom imbittable et dont l’artwork rendrait jaloux les mecs de Sabaton. Et bien ça mes petits amis c’est Turmion Kätilöt et c’est sans aucun doute le truc le plus cool que j’ai découvert cette année.

« La sage femme de la destruction » (Turmion Kätilöt en français) est un groupe d’indus finlandais qui sort avec Diskovibrator son sixième album. Naaah oubliez ce que j’ai dit, ce n’est pas de l’indus, c’est du Dance Metal!

Turmion Kätilöt - Diskovibrator

En gros si vous êtes allergique aux bidouillages électroniques, claviers et autres samples, passez votre chemin parce qu’avec eux l’ambiance disco Metal est garantie. Vous pouvez aussi ajouter le chant en finnois au menu. Tout ça pour quoi? Pour un mélange que, selon moi, seul un groupe finlandais est capable de pondre, à l’instar d’un Waltari ou d’un Impaled Nazarene dans des registres différents.

Ça tabasse, ça groove, c’est hyper dansant (hé ouais), ça tente des mélanges improbables, les morceaux ont des structures variables, c’est déroutant à la première écoute mais plus on y revient, plus on a envie d’y revenir. C’est juste le pied. Je mets au défi quiconque de ne pas avoir envie d’onduler du boule sur Vastanaineet, de taper du pied comme un furieux sur Kirottujen Karnevaalit voir de pousser les meubles du salon en écoutant Aina Arki ou de finir au Macumba après un abus de Sinä Saatana. Que dire de Lataa Ja Varmista, de son intro indus basique qui vire en gros Metal aux samples 80’s as fuck? Le premier couplet est tombé avec sa rythmique monstrueuse et ses choeurs. Juste le meilleur titre de l’album. Bon certes le refrain fait un poil Jacky Tuning mais bordel que c’est efficace! Et puis ce petit solo venu de nulle part quel panard!

Certains me diront, à raison, que les arrangements un poil kitchouille ne sont pas sans rappeler les grandes heures de l’Eurodance qui faisait fureur dans les années 90 et je leur dirai OUI sans hésiter parce que c’est ce qui fait tout le charme de la chose. En revanche je ne chercherai pas à défendre l’instrumentale concluant l’album car c’est vraiment la seule chose qui fasse tâche sur le disque.

Bien entendu la prod est énorme, les grattes sont massives juste ce qu’il faut, la basse est bien en place et groove à mort et ils ont un son de batterie parfait – à mi-chemin entre le beat technoïde et le beat qui tabasse. Inutile aussi de dire que le mixage est aux petits oignons.

Tout ça pour dire que Diskovibrator est une petite pépite qui terminera l’année à coup sûr dans mon top 3 *spoiler alert*.

Merci encore au gars qui a passé Sika! dans le camping du Fall Of Summer. Sans ça je n’aurai jamais lâché ma binouse pour tendre une oreille attentive sur cet excellent groupe.