Depuis quelques années, Sepultura c’est grandeur et décadence… et le problème c’est que c’est le côté décadent qui prend le dessus. Mais il semble qu’il y ait du mouvement et que nos amis do brazil aient décidé de reprendre les choses en main.

En effet, plus ça va moins ça va chez les brésiliens et il semble que chaque album les enfonce un peu plus et ce, malgré des réels efforts pour passer outre un passé glorieux (et non pas Gloria huhu). Ce Dante XXI ne fait exception à la règle en vigueur depuis Against, néanmoins, la descente aux enfers (Dante – enfer… oui c’est pas drôle je sais) semble se stoper.

Sepultura - Dante XXI

Dès les premiers titres, on a l’impression d’être en terrain connu, et après quelques instants on réalise qu’on n’écoute pas Chaos AD mais bien Dante XXI. Le son et les compos des premiers titres vont clairement dans ce sens, la suite propose des titres un chouilla plus barrés… comme le groupe aurait pu en pondre à la chaîne au début des années 90. On retrouve avec plaisir (ou déception) des plans connus, un peu remis au goût du jour, mais caractéristiques du groupe. Les riffs ainsi que les solos sont tous plus ou moins orientés dans ce sens. S’en est presque flippant d’ailleurs. La seule chose qui dénote dans cette ensemble: c’est le chant. Je ne relancerais pas le débat sur le choix de Derrick Green en tant que frontman mais j’avoue que j’ai du mal avec ce garçon. Si en live il gère la chose à peu près correctement, sur album son timbre monocorde a le don de mettre du plomb dans l’aile des chansons. Il faut cependant reconnaître qu’il a beaucoup travaillé et que les efforts fournis se retrouvent sur Dante, même si il y a encore pas mal à faire sur les varations de timbre. En dehors de ça, l’ensemble passe plutôt pas mal même si aucun titre ne se démarque vraiment du lot si ce n’est ceux où des instruments tels que des violons ou des cuivres sont intégrés (Crown And Miter par exemple).

Comme je l’ai dit plus haut, une des choses qui frappe sur ce disque c’est sa production. On a vraiment l’impression de se retrouver face un Chaos AD bis au niveau du son. Loin de moi l’idée de dire que la prod de Chaos AD est mauvaise mais disons qu’elle commence à dater. Il est donc assez étonnant de retrouver un disque récent avec ce type de son, choix délibéré ou bien coupe budgétaire? Je ne sais pas, quoiqu’il en soit Dante aurait certainement gagné en puissance et en intensité avec une production plus actuelle.

Que dire de plus ? C’est pas foncièrement mauvais, les titres ne sont pas désagréables mais ce n’est globalement pas transcendant. L’album est surtout handicapé par une prod d’autre âge et le chant de Derrick qui est toujours aussi linéaire.
Dante XXI est certainement le meilleur album des brésiliens depuis… un bon moment. Le petit dernier est un pas dans le bon sens mais il y a encore du boulot avant de revenir au niveau qui a été le leur.