Et hop! Un nouveau disque de tonton Phil! Ce nouvel opus des aventures de Phil & The Illegals était annoncé de longue date. Mais des questions demeurent: que veut-il? quel est son objectif? quels sont ses réseaux? La réponse après la pub.

Vous souvenez-vous du premier opus du groupe? Accueilli plutôt fraîchement pour son aspect cafouillibazar, il laissait l’auditeur parvenant à survivre à l’expérience pour le moins perplexe. Ce Choosing Mental Illness as a Virtue n’enfonce pas le clou, il casse carrément la planche.

Le groupe propose ici un Death/Black clairement orienté underground. Pas accessible du tout, foutraque en apparence et pourtant fichtrement dense et riche.

Il est de notoriété publique que ce cher Phil aime tout ce qui gravite dans les bas fonds musicaux, on peut ici y voir une forme d’hommage mais aussi une sorte d’exutoire pour l’intéressé. On sent un Phil qui se lâche et se libère, comme si il était touché personnellement par ce qu’il débite. On ressent également une meilleure osmose avec les musiciens. Zickos qui d’ailleurs offrent une prestation de haute volée car sous le gloubilbouga apparent, se cache un réalité un gigantesque travail de compo où tout est pensé. On ne sort pas des riffs aussi dérangeant au pif. Passant d’un mélodique tout relatif au malsain très lourd, le disque passe en revue tout la panoplie de ce qui peut vous chatouiller là où il ne faudrait justement.

Certains diront que c’est inaudible, foutraque et ce serait tout à fait compréhensible étant donné la teneur du disque. Même les oreilles averties pourront et seront déroutés par le torrent de violence qui se déverse à travers cet album. D’autres y verront une sculpture qui se dégrossit et s’affine au fur et à mesure que l’on pénètre dans cette sorte d’antre de la folie.
Une expérience dans tous les cas.