Après avoir vaguement croisé leur route il y a quelques années en première partie de Fear Factory avec Mnemic (tiens tiens), je me décide enfin a donné une chance sur album à Engel, groupe de mélodeath à tendance « mnemic-ienne ».
Pas nécessairement une des meilleurs idées que j’ai eu.

Etiqueté « modern metal » à cause de son gros son et de ses tendances indus, Engel donne dans un registre assez proche de ce que pouvait faire Mnemic du temps de sa grandeur.
Avec Blood Of Saints, leur troisième, les suédois évoluent plutôt dans le In Flames bas de gamme ce qui, vu le niveau des récentes sorties d’In Flames, donne une bonne idée de l’ampleur du problème.

Engel - Blood Of Saints

Une bonne raison à ce clonage: la présence de Niclas Engelin, à la guitare… ce nom vous dit quelque chose? Normal, c’est lui qui a remplacé Jesper Strömblad chez In Flames! Il avait aussi traîner ses guêtres avec Passenger, le side project d’Anders Frieden, pas de hasard donc. Dans le groupe on retrouve également Marcus Sunesson – ex-soliste chez The Crown ainsi Steve Drennan qui a fait une pige à la basse chez Amon Amarth. Sur le papier, avec tout ce petit monde on peut s’attendre à un truc léché et classieux.

Dans les faits on se retrouve avec un album de Metal lorgnant vers le mélodeath ultra catchy, moyennement efficace et en plus bourré de samples dont certains font carrément dubstep (une mode dont je me passerais volontiers). Comme je le disais plus haut, le son est énorme – un grand merci à la prod de Tue Madsen, et tellement propre que s’en est pénible.

Les compos se veulent efficaces, elles sont en fait faciles et certains samples sont bien pensés mais on peine à retenir oublie quasi immédiatement le moindre riff. Le chant de Magnus Klavborn, qui fait aussi bien le chant que le growl se révèle relativement horripilant, surtout la voix claire, les parties hurlées me font plus penser à Michael Bøgballe du temps où il était avec Mnemic.

En picorant plein d’idées à droite à gauche, Blood Of Saints peine à se trouver une personnalité. Pourtant au bout du troisième album, Engel devrait s’être un tant soit peu cadré. On se retrouve donc face à un album qui ressemble à s’y méprendre à ceux des copains… et encore il y aurait fallu copier sur les meilleurs et pas sur ceux qui ont choisi la facilité.

A conseiller aux ados qui veulent se donner des airs de « tough guy » avec un truc qui crache du gros son pour épater la galerie mais qui veulent quand même chopper de la minette avec un truc qui fait pas trop peur.