Qu’avons-nous retenu des dernières sorites de Zob Rombie? En dehors des titres à rallonge qui n’ont aucun sens. Que c’était sur courant très alternatif qualitativement? Sans aucun doute, la preuve avec le cru 2021.

Vieux de 5 ans, le précédent disque de Rombie était un pur scandale sur tous les plans. Vu le niveau du gars, il était inconcevable qu’il se plante 2 fois de suite. Ou du moins qu’il se plante 2 fois de suite dans de telles proportions.

Heureusement, Lunar Kool Aid bidule truc est d’un tout autre calibre que celui de 2016. On est loin d’un Hellbilly Deluxe mais c’est déjà beaucoup mieux.
Stylistiquement, aucun dépaysement à prévoir, on est en terrain connu et tout ce qui fait qu’one aime ou déteste Robert est là. De la basse saturée à la guitare qui l’est à peine moins en passant par la prod avec son vrai faux craquement vintage. Personne ne sera perdu. Le tout dans cette ambiance doucement barrée qui gratte tantôt dans le Rock, le Metal et toujours un peu dans l’indus.

Le hic avec cette approche est que le résultat peut sembler être sur pilote automatique. Peu voire pas de prise de risque, on reste sur ce qui fonctionne avec (plus ou moins de) bonheur. Bien que le disque s’écoute gentiment, on ne tombera donc pas de sa chaise d’étonnement à l’enchaînement des titres. Seule, 18th Century Cannibals, Excitable Morlocks & A One-Way Ticket On The Ghost Train (ouf) propose un petit moment watzefuk en injectant de la Country dans tout ça.
Le reste peut s’apparenter à du Zob Rombie en roue libre, plaisant mais sans qu’on ait de quoi s’extasier. Certes il y a quelques fulgurances pas désagréables (The Satanic Rites Of Blacula) mais sur presque 42 minute, on aimerait être secoué plus de 2 minutes 18.

Un Zob Rombie de plus. Robert s’amuse ça se sent, les gros fans (si jamais cette drôle de créature existe) y trouveront leur compte ça ne fait aucun doute. Les autres ressortiront Astro-Creep : 2000.