Le sieur Warner a connu des hauts et de bas dans sa carrière. Son album précédent semblait indiquer qu’il repartait vers le haut. Maintient-il le cap? Là est la question.

Pour tout dire, Manson j’ai décroché il y a fort fort longtemps. J’y étais revenu avec The Pale Emperor, les avis dessus étant plutôt bon mais ce dernier m’avait un peu laissé sur ma faim.

Si certains pensaient qu’Heaven Upside Down allaient suivre la même route, ils ont tout faux. Avec ce dixième album, MM propose un égo trip torturé et lancinant. Une lente descente aux enfers ponctués de spasmes de violence qui sortent de nulle part au milieu de morceaux sombres, aux allures faussement gothiques mais totalement décadentes.

Un certain nombre d’écoutes sont vraiment nécessaire pour s’en imprégner et si quelques titres font mouches quasi instantanément – We Know Where You Fuckin’ Live qui renvoie au Manson de la grande époque, le reste se veut plus exigeant. Entre expérimentation et exploration d’un nouvel univers musical – la chanson titre Heaven Upside Down en est un exemple, le groupe part à l’aventure et si pour moi l’album fait le yoyo qualitativement, il est au final cohérent de bout en bout.

Ce que je veux dire, c’est que si Revalation 12, qui se donne parfois de faux air d’Atari Teenage Riot, fait un peu pale figure en ouverture, Threats Of Romance qui ferme la marche offre une fort belle conclusion à l’album.

Pas délirant, pas hors sujet, le Manson 2017 semble assagit, plus posé, plus prompt à se poser des questions. Intéressant à défaut d’être génial.
Dommage que se soit un tel scandale sur scène car voir ces titres dans une petite salle avec l’ambiance qui va bien pourrait leur donner une toute autre dimension.