Second membre de KoRn à s’essayer à l’exercice, Jonathan Davis sort ici son premier album sans ses compères de toujours. Alors, bien ou bien?

Je dis second car Fieldy s’y est aussi adonné fin 2017. J’avoue avoir écouté le truc à l’époque en vue de le chroniquer mais étant donné l’aspect foutraque et indigeste du machin j’ai lâché l’affaire.
Bref, JD tout seul donc.

A proprement, ce n’est pas la première excursion solo de Davis, il a en effet déjà sévit dans un lointain passé sur la B.O. du film Queen Of the Damned (dont tout le monde se souvient) ainsi qu’avec un groupe uniquement live nommé Jonathan Davis And The SFA – dont j’ignorais jusqu’à l’existence avant de creuser un peu le sujet.

Que dire donc de ce Black Labyrinth? La plus évidente, si on a un peu suivi la carrière de JD et qu’on veut faire une jeu de mot facile: on ne risque pas de s’y perdre. Aussi bien en terme de ligne de chant, que dans les compos, les arrangements, les ambiances qui transpirent de chacun des titres, on est en terrain connu tellement tout renvoie à un moment précis de la carrière de KoRn d’une manière où d’une autre. Une sensation accentuée par la présence du batteur de KoRn, Ray Luzier, aux fûts. Cependant la force du disque réside dans le fait que bien qu’on soit en terrain conquis, il n’y a jamais redite. JD parvient à toujours proposer, à se renouveler. Explorant aussi bien des registres Pop, flirtant gentiment aux limites de l’Indus voir du Punk par moment, Davis passe ne revue tout ce qu’il aime et exprime ici tout ce qui ne peut pas se faire dans KoRn.

Je retiendrais surtout la très légère Your God au refrain catchy et cotonneux du meilleur goût, Walk On By pour son évidente parentée avec KoRn (en version allégée) et What It Is qui conclue l’album pour son ambiance pesante et ce savant mélange de guitares électriques et électro-acoustiques.
Côté son et prod… est-il nécessaire de préciser que ça sonne du feu de dieu? Non? bon passons alors.

Ajouter à ma liste de « trucs à écouter en vue d’une éventuelle chro » sans plus de conviction que ça, je dois bien avouer que le sieur Davis m’en a mis une petite derrière la nuque de façon tout à fait inattendu.
Un bon voir très disque de Rock aux influences variées qui permet à un excellent chanteur de se faire plaisir et qui propose quelque chose de frais. Ca fait du bien.