Il y a 2 ans, The Radial Covenant avait été plus qu’une agréable surprise. En effet pour son premier opus, Hannes Grossmann avait mis la barre très très haut. Maintenant qu’il est attendu au tournant, voyons voir si The Crypts of Sleep se hisse au niveau de son excellent prédécesseur.

Comme sur le premier opus, Grossmann s’est offert un casting 5 étoiles pour l’épauler sur le disque. On retrouve donc Morean au chant et Danny Tunker, tout deux membres d’Alkaloid avec Hannes respectivement au chant et à la guitare.  L’autre guitare est dévolue à Christian Muenzner un ex-Obscura et ex-Necrophagist – un vieux pote en somme. La basse échoie à un autre bon copain: Linus Klausenitzer (Obscura, Alkaloid), enfin Tom Geldschläger (ex-Obscura), Per Nilsson (Scar Symmetry) et Erik Rutan (Hate Eternal) viennent chacun  poser un petit solo pour le plaisir. Je le dis souvent: un gros casting n’est pas synonyme de qualité, sauf que dans le cas présent… SI.

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N’y allons pas par quatre chemin, Hannes et ses copains ont une nouvelle fois mis la barre à une hauteur démentielle en proposant un album de Death Technique varié sans pour autant être indigeste. On y retrouve aisément la patte de chacun des musiciens mais on sent surtout qui est le patron. La façon de composer de Grossmann est identifiable assez aisément – en témoigne l’intro de Gravity Waves qui est typique. On remarque également facilement les morceaux joués entre « anciens » d’Obscura tant le style en proche sans jamais tombé dans le clonage bête et méchant (Beyond The Boundaries Of Death). Ce qui permet aussi de se rendre compte de ce qu’Obscura a perdu en créativité avec le départ de Grossmann (avis strictement perso) bien que son remplaçant soit excellent.

Pour en revenir au disque, il n’est jamais aussi bon que quand il est vraiment méchant – Hail Satan est un modèle du genre et la chanson titre ne manque pas non plus d’aigreur avec ce son de guitare méchamment aiguisé, de même quand le disque prend un ton plus léger avec la sublime instrumentale Gravity Waves. Tout au long des 9 titres de l’album on navigue en terrain connu tout en allant de découverte en découverte tant l’album est varié et plaisant malgré sa densité. Je trouvais que Grossmann avait un poil tendance à en faire parfois un peu trop/en mettre un peu partout et c’est là un des gros axes de progression du disque par rapport au premier, il est plus sobre tout en proposant plus. C’est très fort.

Plus abouti, plus réfléchi, plus « plus », The Crypts of Sleep est purement et simplement un méchante tuerieen plus d’être un parfait complément de The Radial Covenant.
Maintenant je me mets à rêver secrètement d’une tournée pour voir tout ça en live. Si seulement…