Je suis joie, bonheur et délectation.
Mon groupe jap préféré est de retour avec un nouvel album!

Ayant digéré le tournant plus pop pris par D’espairs Ray sur REDEEMER, j’aborde ce nouvel opus très sereinement d’autant que j’avais pu entendre certains morceaux en live lors de leur passage au Bataclan fin 2010. Oui je suis un peu long à l’allumage mais j’ai galéré pour trouver le disque. Bref…

D'espairs Ray - MONSTERS

Plus pop donc, oui MONSTERS suit la voie ouverte par son prédécesseur mais l’ensemble est mieux maîtrisé. Hizumi & co ont semble-t-il bien potassé et le résultat est un album de JRock mêlant habilement influences occidentales (13 – thirteen- confirme comme Garnet en son temps qu’ils ont pas mal écouté Marilyn Manson) et plans typiques – pour ne pas dire clichés – du rock/pop nippon. Pour voir de quoi je parle je vous renvoie au très efficace single LOVE IS DEAD où je vous mets au défi de me dire que vous n’avez pas déjà entendu 1 milliard de fois le plan de batterie de la rythmique principale avec son charlet grand ouvert. Toujours dans le genre « déjà vu et pourtant super efficace » il y a FALLING. Fausse ballade aux plans archis usités et à l’ambiance convenue qui pourtant fonctionne super bien – à croire que tous les disques de rock japonais ne repose que sur des figures imposées qui donnent toujours une impression de variation sur le même thème. A contrario je préfère la très ‘kornienne’ et tout aussi efficace DEVIL’S PARADE, plus lourde et fleurtant avec le Métal comme D’espairs Ray aimait à le faire à ses débuts. Haaaa Coll:set *soupir*
Bref.

Côté prod… je vais radoter mais est-il vraiment besoin de parler de la prod des disques japonais tellement c’est chiadé? C’est masterisé au quart de poil, le mixage est de haute volée pour un résultat  hyper lisse, neutre et pourtant capable de balancer un son gras pour donner la touche rock n’ roll.

Au final, ce D’espairs Ray est bon. Jouant subtilement sur les ambiances avec ses claviers et des plans pourtant loin d’être nouveaux, les japonais arrivent à éviter la redite en variant le tout, montrant une très bonne maîtrise de leurs compos. Ils savent où ils vont et ils savent comment y aller, ça fait plaisir. En espérant que la pause suivie par le groupe pour cause de maladie chez Hizumi ne s’éternise pas trop parce que des albums comme ça, même si ils ne révolutionnent rien du tout, j’en achète quand vous voulez.