Alors celui-là je l’attendais, non pas avec impatience, mais avec curiosité. Vu le niveau du premier album qui m’avait beaucoup plus malgré quelques imperfections et un chant assez spécial, les coreux venus du froid avaient un droit à l’erreur assez limité, surtout si l’on tient compte du bon accueil qui avait été fait à Bitterness The Star.

Et bien on reprend la même recette sur le premier, on corrige le tir, on ajoute un peu de maturité au tout et on obtient A Snow Capped Romance.

36 Crazyfists - A Snow Capped Romance

Un disque captivant et envoûtant grâce au chant de Brock qui fait passer ce qu’il veut dans son chant, de la mélancolie à la joie en passant par la colère. Superbement mis en musique grâce à des zickos qui savent où ils vont et des compos judicieusement choisies.

At The End Of August, première plage du disque, s’impose dès la première écoute comme un single en puissance avec un chant à tomber par terre – ce refrain mes enfants ce refrain… on dirait du Glassjaw et dieu que c‘est bon. La suit s’avère un peu plus relevée car avec The Heart And The Shape, le groupe montre son côté énervé et sa capacité à écrire des titres qui agacent les compteurs niveau décibels. Je vous parlerais enfin de Bloodwork, subtile mélange des titres précédemment cités, qui allie la hargne à la mélodie avec bonheur. Avec ces 3 titres, vous tenez les clés de la magie qui opère quand on écoute ce recueil hardcore et de…. pfiou tout un tas d’autres styles.
Et tout l’album regorge de perles, on peut citer en vrac Skin And Atmosphere dans la catégorie des titres planant et bien prenant ou With Nothing Underneath.
Quand j’écoute ce disque, je ne peux m’empêcher de penser aux excellents Glassjaw (voir même parfois aux deftones) tant certains passages, certaines intonations me font penser à leur style si particulier à la voix de leur chanteur Daryl Palumbo. Et comparer 36 Crazyfists à Glassjaw, ce n’est faire insulte ni à l’un ni à l’autre tant le niveau musicale est relevé et tant la qualité est au rendez-vous dans les 2 cas. Quoiqu’il en soit, A Snow Capped Romance fait parti de ces disques qui s’écoutent d’une seule traite tellement le plaisir est là, ça ne tourne pas en rond, c’est varié, ça vous met la gouache et la banane car c’est plein de joie de vivre. Et si vous êtes comme moi vous aurez un sourire béat et le regard dans le vague pendant l’écoute.

36 Crazyfists créé une nouvelle fois la surprise. La première fois, ils arrivaient de nulle part avec un album surprenant, frais et original. Les re-voilas avec album tout aussi inattendu mais bien plus abouti sur tous les plans. Une vraie petite bombe en provenance directe d’Alaska dont on espère pouvoir profiter prochainement en live !