Devin Townsend's Retinal Circus
Devin Townsend's Retinal Circus

Devin Townsend’s Retinal Circus


 

Une fois de plus, ne reculant devant aucun sacrifice pour mes 3 lecteurs, j’ai pris sur moi de faire le déplacement à Londres afin de vous parler du concert exceptionnel (à tout point de vue) donné par Devin Townsend et intitulé « The Retinal Circus ». Devin Townsend's Retinal Circus Annoncé il y a près d’un an et « sold out » peu de temps après, ce concert haut en couleur, comme le laisse penser l’affiche (parfaitement hideuse), devait retracer l’intégralité de la carrière de canadien fou à travers un show de près de 3h agrémenter d’un spectacle visuel jamais vu. Alors pétard mouillé ou tuerie sans nom? Direction la Camden Roundhouse à Londres pour en savoir ce qu’il en est.

18h, il fait un froid pas possible sur Londres et la file d’attente est déjà longue, très longue devant la salle. Sans surprise, on entend parler français tous les 10 mètres ce qui en dit long sur l’engouement du public « froggie » pour ce fou de canadien.
30 minutes plus tard nous sommes au chaud dans cette grande salle ronde, très haute de plafond. Dans un coin trône une scène avec un balcon ce qui laisse à penser qu’il va se passer beaucoup de choses sur scène. 1h30 et quelques bières à 4£ (!!!)  plus tard le grand moment arrive!

Steve Vaï apparaît sur un écran et commence à nous raconter l’histoire d’Harold et de sa vie pendant que sur scène l’histoire prend forme avec des acteurs. Bonne surprise de voir que Steve Vaï va être l’hôte de la soirée, bel hommage de Devin à celui qui l’a fait débuté. Petit hic cependant, le son et l’image de l’ami Steve sont tout sauf synchro et le problème perdurera durant tout le concert.

Anneke & Devin

Tout le monde déboule sur scène et ça démarre sur Effervescent/ True North tirés d’Epicloud, le tout avec une invitée de marque qui ne pouvait ne pas être là : Anneke Van Giersbergen. Jusque là tout va bien, hormis le son qui est immonde sur ce premier titre. C’est ensuite que ça commence à partir en sucette pour de bon. Lucky Animals enchaîne et la scène se remplit de figurants déguisés en animaux. Chaque chanson sera plus ou mise en scène avec les figurants ce qui résultera d’un foutoir assez innommable sur scène car on ne sait absolument pas ou donner de la tête, d’autant qu’on peine à trouver les zickos au milieu de ce joyeux merdier. Ceci dit, les zickos en question n’ont jamais perdu le file de leur jeu au milieu de tout ça et hormis Devin qui s’est loupé une ou deux fois, les 3 autres n’en ont pas mis une seule à côté.
Steve Vaï continue de nous entraîner dans le délire imaginer par Devin, on enchaîne ensuite sur Planet Of The Apes où l’on voit débarquer tout un tas de singes sur scène (forcément).

Oui c'est bien ce à quoi vous pensez

“Be gay for the monkeys! … Gayer! … It’s a musical!” – Devin

Ca enquille ensuite sur les 2 premières vieilleries de la soirée Truth et War. Il fallait entendre les cris de bonheur dans le public. C’est après que ça a vraiment commencé à se gâter niveau setlist avec une overdose de Ziltoïd. Je ne comprends pas l’engouement pour cet album aussi bien chez Devin que chez les fans car il est vraiment faiblard comparé aux autres. Donc Planet Smasher puis la plus mauvaise de Synchestra (Babysong) suivie de la meilleure de Synchestra (Vampolka/Vampira) avec dans la foulée Addicted sortie de l’album du même nom. Puis retour sur Ziltoïd avec Color Your World et The Greys.
J’ai cessé de le préciser mais bien entendu Steve Vaï continue d’intervenir entre les morceaux et c’est toujours le foutoir sur scène. D’autant que certains figurants font parfois des erreurs comme sortir de scène alors qu’ils ne devraient pas ou pire y restent alors qu’ils devraient en sortir. Ca fleure bon l’amateurisme et /ou le manque de répét’ tout ça.

Ziltoïd father & son

Nous voila rendu à la moitié du show, on nous annonce 15 minutes de break après cette première heure et demi. Je regarde mes compères et je vois des mines assez peu convaincues par ce à quoi elles viennent d’assister. Les premières questions fusent: « pourquoi tant de Ziltoïd? », « Y’a rien eu de Terria? » et on tente de se rassurer en se disant qu’il y a encore 1h30 à venir que ça peut encore tout péter car jusque là, on cherche à se rassurer pour ne pas dire ouvertement qu’on est déçu.
Et tout d’un coup l’ingé son pose la setlist de la seconde moitié du show sur la soundboard. Je vois des yeux qui s’allument et ma moitié qui hurle « HO PUTAIN!!!! HAAAAAAAA!!!! » attirant par la même l’attention de tout le monde autour de nous.

Duo acoustique

Et nous voilà reparti en acoustique cette fois-ci sur du… Ziltoïd quelle surprise. Hyperdrive sera interprétée par le duo Devin/Anneke qui enchaînera sur Hi-Ha. Prestation acoustique de haute volée, malgré Anneke qui se loupe sur un couplet. Bref ça a repris doucement mais de quelle façon! Dans la foulée on repart sur Epicloud avec du semi-acoustique pour Where We Belong.
Le crâne de Steve Vaï apparaît sur l’écran, après un échange plus ou moins convenu avec Devin, le crâne prononce 3 mots magiques… puis Jed Simon arrive puis…

…puis s’en suivent 5 minutes de pur bonheur, d’intense orgasme auditif. Putain quel pied de réentendre ce morceau en live. Alors certes, ce n’était que 50% de SYL sur scène mais Jed Simon a, une fois de plus ,assuré le show comme une bête. Quant à Devin, il était clairement visible que ça lui coûtait beaucoup de devoir jouer du SYL. Vous noterez également la perf de RVP à la batterie qui joue du Gene Hoglan à la quasi perfection, pas donné à tout le monde ce genre de chose.

« Ladies and gentlemen, on the guitar: Dave « Fucking » Young! And YES, « Fucking » is his middle name » – Devin.

Feat. Jed FUCKING Simon

Jed Simon reste sur scène pour Bend It Like Bender et ce qui sera sans doute une des meilleures interprétations de la soirée! La patate de Simon, Anneke détendue, à l’aise dans ses pompes qui sort sa meilleur perf du concert et Devin qui peut tout donner après s’être « débarrasser » de SYL, ça claque! Et puisqu’ils sont lancés, il enchaînent sur Life, Kingdom, Juular et Love? (un second SYL pour la route) toujours avec Jed Simon!
A ce stade je pense qu’il est inutile de préciser que tout le monde à la banane.
On repart sur Wild Colonial Boy tiré d’Infinity – on se regarde tous « et Bad Devil ça aurait pas été mieux? » oui je sais jamais content mais bon… Grace suivra puis Little Pig sorti tout droit d’Epiclouder. Sur Little Pig, tout le monde se retrouvera sur scène et tombera dans les bras les un des autres pour un final où on ne verra strictement rien tous les protagonistes étant assis sur scène.

Pluie de confettis sur Grace

Voilà, c’est fini, on se regarde encore, ravi de la seconde moitié mais toujours circonspect quant à la première. On s’interroge sur le grand bazar auquel on vient d’assister. On se dit que Devin a eu les moyens de faire un concert « conceptuel » et a poussé son délire très loin, trop loin peut-être tant parfois c’était le souk sur scène. La première moitié du set en a clairement laissé quelques uns sur leur faim dont je fais parti mais la seconde partie a mis tout le monde d’accord.
Moralité nous sommes tous sortis de là content d’être venu mais sans exulter comme se fut parfois le cas par le passé où tout excité nous disions tous à l’unisson « putain ça a tout défoncé! ». Mais aucuns regrets, on ne crache pas dans la soupe, surtout quand il y a des morceaux de Strapping Young Lad dedans.

Précédent

Stone Sour – House Of Gold & Bones Part. 1

Suivant

Christian Alvestam – Self 2.0 EP

5 Comments

  1. Romain

    Merci pour la video de Detox, ca donne la patate de voir ca en live !

  2. raphnqnt

    Ca a l’air un peu casse-couille le blabla entre les morceaux…

    La chanteuse, c’est celle de The Gathering ?

    • C’est vrai que ça cassait un peu le rythme mais ça laissait aussi le temps au merdier scénique de se mettre en place.
      Et oui c’est bien l’ancienne chanteuse de The Gathering.

  3. Romain

    Et pour le coup, tu conseillerais d’attendre le dvd de ce concert ou plutot d’acheter le coffret 4 dvd qui est sorti en courant d’année ?

  4. Les 4 concerts couvrent 4 albums dans leur intégralité, le Retinal Circus couvre la carrière plus globalement. Affaire de goût j’en envie de dire.
    Après tu peux te faire une idée de la globalité du Retinal Circus en le cherchant sur le net, un rip du stream live de bonne facture est trouvable sans difficulté – je dis ça je dis rien 😉 Pour les autres concerts, ça doit être trouvable par les mêmes canaux et/ou sur YouTube.
    Comme ça tu pourras faire ton choix en toute connaissance de cause 🙂

Créé en 1997, rescucité en 2012, toujours debout en 2024.
Copyright © 2012-2024 Bring The Noise. Tous droits réservés.