Oui oui je sais il n’est pas de première jeunesse mais qui n’a jamais découvert un album sur le tard, hein?
En plus je vais en dire du bien.

Aussi surprenant que ça puisse paraître pour ceux qui suivent mes couillonneries depuis un moment, je vais effectivement dire du bien de Children Of Bodom. Leur dernier opus en date (Halo Of Blood) m’ayant pas mal aguiché, j’ai eu une subite envie de voir ce que donnait leurs précédents opus, histoire de leur redonner une chance car j’ai taillé pas mal de costard à Laiho & co  à l’époque de Blooddrunk et Relentless Reckless Forever.

Children Of Bodom - Hate Crew Deathroll

Pourquoi parler de celui-là plutôt que d’un Something Wild ou d’un Hatebreeder? Tout simplement parce qu’Hate Crew Deathroll m’a tapé dans l’oeil, à tout point de vue.
Ca m’a pris comme une envie de pisser après un n-ième partie de Brütal Legend – jeu sur lequel on retrouve Angels Don’t Kill. Le temps d’écouter l’album et ce fut la révélation, j’ai enfin compris pourquoi tant de gens aiment Bodom. Peut-être était-ce dû à mon état d’esprit, à l’alignement de mon fion avec les astres, je n’en sais rien – toujours est-il que ce disque m’a mis une claque.

Plus lourd que les précédents, plus travaillé aussi, moins dans cette veine néo-classique qui caractérisait le groupe depuis ses débuts, HCD envoie la sauce dès sa première seconde. Ce petit coup de clavier suivi de ce riff supersonique typique des finlandais met tout de suite dans le bain. En moins de 10 secondes on a passé le mur du son et le k.o. est déjà dès la fin de Needled 24/7. Suit Sixpounder qui est fait parti sans contestation possible des 2/3 meilleurs morceaux de l’album avec Bodom Beach Terror – l’intro à la batterie avec cette nappe de clavier sont imparables, et Hate Crew Deathroll – ce pont version mammouth est un vrai bonheur. Le reste n’est pas à jeter pour autant. Il reste l’excellente (et lente) Angels Don’t Kill dont la lourdeur et l’ambiance font merveille, Triple Corpse Hammerblow qui sans être la meilleure fait le taff, enfin impossible de passer sous silence la très bonne You’re Better Of Dead qui part dans tous les sens – ce qui fait tout son charme.

Avec ce disque, Laiho et ses petits camarades ont tapé juste à tous les niveaux et ont sans doute atteint le pinacle de leur carrière. Ca joue vite, ça ne se prend la tête et ça fonctionne du feu de dieu.

Le seul bémol que je mettrais concerne la prod du disque. Pas qu’elle soit mauvaise bien au contraire, simplement elle fait son âge et je me prends à rêver d’un Hate Crew Deathroll avec un son « actuel ». Un truc en mode patator histoire de rendre le bousin encore plus massif.

Il m’a fallu 12 ans pour rendre compte à quel ce disque tue. Certaines choses prennent du temps, et malgré mon retard à l’allumage, je suis content d’avoir donner une chance à cette merveille. D’autant qu’Hate Crew Deathrool est probablement le meilleur album des enfants de  Bodom.
Interdiction de passer à côté.