Tandis que Biohazard affiche un encéphalogramme quasi plat après moult spasms et diverses tentatives de réanimation, Billy Graziadei – chanteur guitariste de son état, n’attend pas que le cadavre du groupe qui l’a fait connaître commence à pourrir pour faire autre chose.

Outre Powerflo avec ses potes de Cypress Hill et Downset, Billy se lance seul dans le grand bain avec un projet portant son nom mais avec une petite référence à Biohazard, histoire qu’on situe bien d’où vient le bonhomme. Accessoirement ça pourrait éventuellement rameuter les quelques fans de Biohazard restant. Preuve que ça marche? J’en parle.

La première chose qui m’a frappé, ce n’est pas la musique – nous allons y venir – mais la pochette. Je suis prêt à mettre un petit billet sur le fait que la photo de la cover a été fait lors du même photo shoot que celui ayant servi pour les photos promo de Powerflo et que c’est le même graphiste qui a commis ces abominations. BREF.
Côté musique, Billybio fait ce qu’il sait faire de mieux: un mix Punk/Hardcore urbain en y ajoutant quelques accents old-school. Côté paroles, on retrouve l’aspect politico-social qui faisait les beaux jours de Biohazard. Le mélange est énervé, efficace, les choeurs virils typique de ce qu’on pouvait entendre chez Biohazard ajoutent un surcroît de puissance au tout. Le disque varie les plaisirs en tentant une incursion vers le « radio friendly » sur quelques morceaux – notamment Generation Z. Billy ne renie pas non plus ses accointances avec le Rap comme en atteste Untruth qui a par moments de furieux airs de Powerflo.

Feed The Fire est une bonne surprise. Il transmet son énergie, est par moment enthousiasmant comme pas permis et il est impossible de rester de marbre en l’écoutant. Je n’en ferai pas un disque de chevet mais un jour de baisse de régime il fera le plus grand bien. Bien joué Billy!